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Allomone

La guêpe méditerranéenne Dasyscolia ciliata est réputée pour sa relation particulière avec l'orchidée Ophrys miroir (Ophrys speculum). En effet, la fleur, mimant les phéromones et la morphologie de la femelle, attire le mâle pour une pseudocopulation à des fins de pollinisation.

Une allomone (du grec ancien ἄλλος allos "autre" et phéromone) est toute substance sémiochimique produite et libérée par un individu d'une espèce qui affecte le comportement d'un membre d'une autre espèce au profit du producteur mais pas du récepteur[1]. La production d'allomones est une forme de défense courante, en particulier par les plantes contre les insectes herbivores.

De nombreux insectes ont développé des moyens de défense contre ces défenses végétales (dans une course aux armements évolutive). Une des méthodes d'adaptation aux allomones consiste à développer une réaction positive à celles-ci ; l'allomone devient alors une kairomone. D'autres ont pour but de modifier les allomones pour former des phéromones ou d'autres hormones, et d'autres encore visent à les adopter dans leurs propres stratégies de défense, par exemple en les régurgitant lorsque la plante est attaquée par un insecte insectivore.

Une troisième classe d'allélochimiques (produits chimiques utilisés dans la communication interspécifique), les synomones, profitent à la fois à l'émetteur et au récepteur[1].

« Le terme "allomone" a été proposé par Brown et Eisner (Brown, 1968) pour désigner des substances qui confèrent un avantage à leur émetteur. Comme Brown et Eisner n'ont pas précisé si le récepteur en bénéficierait ou non, la définition originale de l'allomone inclut à la fois les substances qui profitent au récepteur et à l'émetteur, ainsi que les substances qui profitent uniquement à l'émetteur. Un exemple du premier cas serait une relation mutualiste, et du second une sécrétion répulsive. »[2]

— P. J. Weldon

  1. a et b (en) Jukka Jokela, « Sex: Advantage », dans eLS, American Cancer Society, (ISBN 978-0-470-01590-2, DOI 10.1038/npg.els.0001716, lire en ligne)
  2. (en) Paul J. Weldon, « In defense of “kairomone” as a class of chemical releasing stimuli », Journal of Chemical Ecology, vol. 6, no 3,‎ , p. 719–725 (ISSN 1573-1561, DOI 10.1007/BF00987681, lire en ligne, consulté le )

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