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Parkesine

Baigneur en parkésine.
Horloge de salon Seth Thomas, typique du style American Renaissance. Les colonnettes supportant le fronton de l'horloge, et dont la couleur imite la serpentine, sont faites de celluloïd collé au bois.

Parkesine est le nom de marque d'un polymère (le celluloïd, aussi nommé pyroxyline), donné par un Français[1] à ce qui est considéré comme le premier polymère synthétique (ou plutôt semi-synthétique note S. Mossman (1993)[2]) commercialisé, inventé par le chimiste anglais Alexander Parkes de Birmingham[3], souvent présenté comme l'ancêtre de tous les plastiques (et donc de la plasturgie[4]), originellement destiné à remplacer l'ivoire qui commençait à manquer pour les arts et manufactures (notamment pour la fabrication des boules de billards, dés à jouer, etc.), mais qui pouvait aussi imiter l'écaille de tortue, la corne, le caoutchouc ou la gutta-percha. Chauffée, la parkesine pouvait être moulée : c'est donc un thermoplastique. Elle permettait de produire des objets durs dont la couleur blanc-crème évoquait l'ivoire.

La Parkesine a été présentée au public et aux journaux lors de l’exposition universelle de Londres en 1862 et à la presse scientifique par un article d'A. Parkes en 1866 publié dans le London Journal of the Society of Art, no 683, relayé par le Journal de l'Institut Franklin[5]. L'amiral Sir Edward Blecher se serait immédiatement montré intéressé, imaginant pouvoir remplacer le teck des navires de guerre, qui était utilisé derrière les plaques d'acier de blindage par ce nouveau matériau qu'il supposait pouvoir améliorer la résistance des navires aux tirs ennemis. Parkes lui a répondu qu'avec une machine appropriée, il pourrait en produire deux tonnes par heure, et qu'en outre sa parkesine pouvait être rendue presque ininflammable et ne causait pas de phénomène d'oxydation du métal comme le fait le teck[5]. Il prétendait aussi qu'appliqué sous forme de vernis sur la coque des bateaux, il pourrait les préserver de la corrosion due à l'eau de mer[5].

  1. R. Pearson, « Plastics in engineering. », Students' Quarterly Journal, vol. 41, no 163,‎ , p. 223-225.
  2. Mossman, S. (1993), Plastics in the Science museum, London: a Curator's view. In Symposium'91: saving the twentieth century; the degradation and conservation of modern materials: abstracts= Sauvegarder le XXe siècle la dégradation et la conservation des matériaux modernes (p. 25-36). Canadian Conservation Institute (résumé et notice).
  3. Emma Bartholomew, « Parkesine: how Alexander Parkes paved the way for plastics global mass production from a Hackney wick factory », Hackney Gazette,‎ (lire en ligne)
  4. Mary Bellis, « A Brief History of the Invention of Plastics », sur ThoughtCo.com, .
  5. a b et c Parkes A. (1866), On the properties of parkesine and its application to the arts and manufactures, Journal of the Franklin Institute, 81(6), 384-388 (extrait/1re page)

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