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Universaux

En métaphysique, les universaux sont des types, des propriétés ou des relations qui ont un caractère universel au sens où ils peuvent, selon Aristote, être « dits de plusieurs », c'est-à-dire être conçus comme propres à plusieurs choses singulières différentes. Les universaux sont une manière de comprendre ce qui est commun aux choses singulières que l'on nomme par opposition les « particuliers ». Par exemple, la « chevalinité », la circularité, ou la « parentité » sont des universaux opposés aux particuliers que sont tel cheval, tel cercle ou tel parent.

La question centrale débattue en métaphysique est alors de savoir si les universaux ont une existence en soi (réalisme, au sens du réalisme des universaux) ou s'ils sont de simples concepts produits par l'esprit, qui dans le langage s’expriment par des noms (nominalisme). Et s'ils ont une existence réelle, se pose ensuite la question de leur articulation avec l'existence des particuliers.

Une querelle entre réalisme et nominalisme est déjà présente entre Platon et Aristote. C'est à partir du Xe siècle et XIe siècle que la scolastique médiévale reprend le débat et que la Querelle des universaux se développe et devient fondamentale.

Après une éclipse relative durant la modernité, le débat est réapparu au sein de la philosophie analytique à partir du XXe siècle, notamment via Bertrand Russell, et surtout David M. Armstrong, qui défend une position réaliste d'inspiration aristotélicienne et coordonnée aux données scientifiques au regard des propriétés existantes. Ce débat oppose dans le champ de la métaphysique analytique Armstrong et ses continuateurs aux partisans des tropes (propriétés irréductiblement particulières).


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