L'abolitionnisme, dans le domaine de la prostitution, est un courant de pensée relevant du féminisme visant à l'abolition de la pratique de la prostitution, même réglementée.
Ce courant considère les personnes prostituées comme victimes d'un système qui les exploite (parfois dit "prostitueur"), même lorsque ces personnes disent pratiquer cette activité volontairement. La pratique de la prostitution ne peut être considérée comme l’exercice d’une liberté individuelle. Elle est considérée comme étant en contradiction avec les droits et la dignité de la personne[1].
Dans les débats contemporains, les tenants de l'abolitionnisme opposent souvent le terme au prohibitionnisme qui vise également l'abolition de la prostitution, mais promeut aussi des mesures juridiques de pénalisation des personnes prostituées. Dans cette mesure, l'abolitionnisme a affirmé son refus des mesures discriminatoires infligées aux personnes prostituées[2].Il propose à l'inverse des mesures visant à aider les personnes prostituées à cesser leur activité et réserve les peines légales aux proxénètes, perçus comme les principaux responsables de l'esclavage sexuel. Les défenseurs de l'abolitionnisme proposent également de pénaliser les clients de la prostitution.