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Agriculture intensive
L'agriculture intensive, terme utilisé parfois en France comme synonyme d'agriculture dominante ou agriculture conventionnelle[4], est un système de production agricole fondé sur un accroissement de la production agricole optimisé par rapport à la disponibilité des facteurs de production (moyens humains, matériels et surfaces cultivées). Ce rapport entre volume produit et facteur de production est appelé productivité.
L'agriculture intensive existe dans deux systèmes opposés, l'un traditionnel, l'autre moderne. En système traditionnel, les ressources humaines sont nombreuses, la force animale est souvent employée, la biodiversité est élevée et plusieurs espèces complémentaires sont parfois cultivées ensemble, mais les moyens matériels (et souvent les disponibilités foncières) sont rares : l'intensification agricole y est fondée sur l'investissement humain maximal par rapport aux autres facteurs de production. Les impacts environnementaux sont faibles (agriculture extensive au sens large). En système moderne, la situation est inverse : les moyens humains sont en grande partie remplacés par des machines ou robots, l'intensification requiert des investissements importants et une utilisation accrue d'intrants (engrais, produits phytosanitaires, matériel agricole, énergie). C'est ce deuxième système qui est habituellement désigné par l'appellation « agriculture intensive »[5]. Les caractéristiques (mécanisation, chimisation, standardisation et augmentation de la taille des parcelles)[6] de l'intensification de l'agriculture à l’échelle des parcelles et des paysages[7], expliquent que les impacts environnementaux y sont plus importants[8],[9].
↑L'érosion emporte de 12 à 15 milliards de tonnes de couche superficielle par hectare et par an, soit 0,8 à 1 mm/an. 11 % des sols en sont victimes et 80 % des surfaces agricoles mondiales sont sujettes à une érosion forte : les taux estimés d'érosion des sols dans les terres arables ou intensivementpâturées sont 100 à 1 000 fois plus élevés que les taux d'érosion naturelle et nettement supérieurs aux taux de formation des sols. Cf (en) Montgomery, D. 2007. Soil erosion and agricultural sustainability. Proceedings of the National Academy of Sciences 104: 13268- 13272.
↑Frank Pervanchon, André Blouet, « Lexique des qualificatifs de l'agriculture », Courrier de l'environnement de l'INRA, no 45, , p. 121-127 (lire en ligne).
↑(en) Teja Tscharntke et al, « Landscape perspectives on agricultural intensification and biodiversity – ecosystem service management », Ecology Letters, vol. 8, no 8, , p. 857–874 (DOI10.1111/j.1461-0248.2005.00782.x).
↑Matson P.A, Parton W.J, Power A.G & Swift M. (1997) Agricultural intensification and ecosystem properties. Science 277, 504–509 .
↑Wezel A et al. (2014) Agroecological practices for sustainable agriculture. A review. Agron. Sustain. Dev. 34, 1–2.