L'alimentation animale est une branche de la zootechnie qui décrit les besoins alimentaires des animaux en général (animaux d'élevage, animaux de compagnie, animaux de parc en semi-liberté…) et les moyens et méthodes permettant de les satisfaire. Ces méthodes doivent aussi être compatibles avec le maintien en bonne santé des animaux, assurer la qualité finale des produits d'élevage, satisfaire aux différentes exigences d'un marché segmenté (premier prix, diététique, bio, gastronomique …) et rester économiques pour l'éleveur. L'alimentation constitue en effet le principal poste de charges d'un élevage.
Traditionnellement les animaux étaient classés en fonction de leur comportement alimentaire : herbivores, carnivores, omnivores, insectivores … Ces qualificatifs n'indiquent généralement qu'une tendance et sont donc peu pertinents. Cependant les zootechniciens établissent une première distinction entre alimentation des herbivores (ruminants, chevaux…) et alimentation des animaux monogastriques. Carnivora et Insectivora désignent encore aujourd'hui des ordres de mammifères. Les méthodes actuelles d'alimentation suivent des règles fondées sur la physiologie, établies scientifiquement et permettant un contrôle précis.
L'alimentation des ruminants est l'objet de pratiques variées allant du pastoralisme extensif à des systèmes ultra-intensifs tels que les feed-lots ou l'élevage des volailles en batteries. Au moins dans les pays à agriculture développée, l'essentiel de la production de porcs, de volailles et d'œufs est réalisée à partir d'aliments composés généralement d'origine industrielle.
Ces méthodes d'alimentation permettent d'obtenir des protéines de qualité en grandes quantités et ont contribué à la diminution importante des risques de malnutrition au niveau mondial. Elles ne sont pas cependant exemptes de critiques, d'une part dans la partie aisée des populations des pays riches en raison de certaines caractéristiques de ces aliments (opposition avec l'alimentation bio, bien-être animal), d'autre part dans les pays à agriculture en développement où le passage à l'élevage industriel contribue à évincer les populations de paysans traditionnels. Dans les pays développés, ces préoccupations commencent à être intégrées dans la législation concernant l'élevage.
L'élevage extensif permet la mise en valeur de territoires inexploitables autrement mais là encore l'alimentation naturelle peut être complétée ponctuellement par des apports d'aliments composés.
L'industrie des aliments pour animaux a un poids considérable. Par ses sources d'approvisionnement elle peut entrer en concurrence avec l'alimentation humaine ou participer à des modifications écologiques de grande ampleur.