L'alliance de Baldjouna est un serment prêté en 1203 par le khan mongol Tèmudjin (le futur Gengis Khan) et un groupe réduit de compagnons.
Au début de l'année 1203, Tèmudjin se brouille avec son ancien allié et protecteur, le khan Toghril des Kéraït. Il est battu à la bataille des sables de Qalaqaldjit et ses troupes se dispersent. Accompagné d'un petit groupe de fidèles, il s'établit près de la Baldjouna, un lac ou une rivière non identifiée dans le sud-est de la Mongolie. Ils prêtent un serment solennel par lequel ils se jurent fidélité et s'engagent à tout partager, aussi bien la gloire que les déboires.
Après avoir reconstitué ses forces, Tèmudjin parvient à vaincre les Kéraït à l'automne 1203, une étape supplémentaire dans l'unification des peuples nomades de la steppe mongole. Une fois cette unification achevée, en 1206, il prend le titre de Gengis Khan lors d'un grand qouriltaï et accorde les plus hautes distinctions du nouvel empire mongol aux « Baldjouniens », les hommes ayant prêté avec lui le serment de 1203.
Cet événement n'est pas du tout mentionné dans l'Histoire secrète des Mongols, ce qui incite les chercheurs du XIXe siècle à douter de son historicité. Celle-ci n'est plus contestée depuis le milieu du XXe siècle, son omission étant vraisemblablement due au caractère hétérogène du groupe formé par les Baldjouniens.