Apostrophes | ||||||||
Genre | Magazine littéraire | |||||||
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Périodicité | Hebdomadaire | |||||||
Création | Bernard Pivot | |||||||
Réalisation | François Châtel, Roger Kahane, Jean Cazenave, Jean-Luc Leridon | |||||||
Présentation | Bernard Pivot (avec, à ses débuts, Gilles Lapouge) | |||||||
Thème du générique | Concerto pour piano nº 1 de Rachmaninov | |||||||
Pays | France | |||||||
Langue | Français | |||||||
Nombre d’émissions | 724 | |||||||
Production | ||||||||
Lieu de tournage | Studio 4 au 13-15 rue Cognacq-Jay à Paris. | |||||||
Format d’image | 4/3 couleur | |||||||
Format audio | Mono | |||||||
Diffusion | ||||||||
Diffusion | Antenne 2 | |||||||
Date de première diffusion | ||||||||
Date de dernière diffusion | ||||||||
Statut | Arrêtée | |||||||
Public conseillé | Tout public | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Apostrophes est une émission de télévision littéraire française produite et animée par Bernard Pivot, diffusée en direct sur Antenne 2 entre le et le [1], chaque vendredi soir à 21 h 40.
Au Québec, elle est diffusée à partir du sur TVFQ 99[2],[3] et poursuivie à l'automne 1988 sur TV5 Québec Canada.
Définie par Bernard Pivot comme un « magazine d'idées à partir des livres »[4], l'émission devient progressivement un magazine culturel consacré à l'actualité éditoriale, sinon à la littérature prise dans son acception la plus large[5].
L'émission proposait des discussions ouvertes entre quatre ou cinq auteurs autour d’un sujet commun, mais également des entrevues individuelles (appelés « Grands entretiens ») avec un seul auteur lorsque celui-ci avait acquis une place importante dans le champ académique ou littéraire.
En , Bernard Pivot déclare au sujet d’Apostrophes : « L'idée m'en a été donnée par Françoise Giroud (alors Secrétaire d'État à la Condition féminine). C'était au cours d'une émission consacrée aux femmes en octobre dernier. Un certain moment elle s'était plainte, elle avait dit « mais monsieur, vous m'avez apostrophé ! ». Ho, mais j'ai dit c'est merveilleux, apostrophe c'est un terme d'imprimerie, donc nous restons dans les livres, et puis apostrophe, eh bien c'est un échange d'idées, parfois vif, à quoi je convie les écrivains que j'invite. Apostrophe n'est pas à proprement dire un magazine littéraire, je dirai plutôt que c'est un magazine d'idées. À savoir qu'il puise sa substance dans les livres qui viennent de paraître. J'ai envie que les intellectuels, les écrivains, les professeurs, les journalistes, enfin tous ceux qui véhiculent la parole aujourd'hui puissent échanger, et parfois d'une manière très vive »[6]. Bernard Pivot faisait peut-être allusion à Lettres ouvertes, auquel Françoise Giroud était l'invitée, et animée par Michel Bassi et Alain Duhamel pour le premier numéro de cette nouvelle émission, diffusée en direct le sur l'ORTF[7],[8].
En quinze ans d’existence, Apostrophes est devenue l'émission littéraire emblématique de la télévision française à cette période, presque à rebours du projet initial. Elle le doit à une conjonction de facteurs favorables : une programmation avantageuse à une heure de grande écoute, un soutien continu des directeurs de la chaîne Antenne 2[9] et un paysage audiovisuel français quasi-neuf à la création du programme[10].
La personnalité de son présentateur, le choix initial de la formule de l'émission (débat autour d'un thème qui change chaque semaine), l'hétérogénéité de ses intervenants jouent en outre un rôle prépondérant dans la reconnaissance d'Apostrophes auprès du grand public, des professionnels du livre mais aussi du « tout-Paris » littéraire.
L'aura de l'émission éclipse quelque peu ses devancières (Lectures pour tous) ou celles qui lui succéderont (La Grande Librairie), autant qu'elle a estompé les critiques qui lui ont été adressées quant à son emprise sur la production éditoriale, voire au caractère factice[réf. nécessaire] des polémiques alimentées par Bernard Pivot au cours de l'émission.