La bay'ah ou bay'a (arabe : بَيْعَة) est un serment d'allégeance qui existe dans le monde musulman, cette tradition séculaire symbolise les liens qui unissent le peuple et leur souverain[1], elle apparait dès l’époque médiévale[2] et a encore cours dans le royaume du Maroc[3] ou en Arabie saoudite via l'institution du Conseil d'allégeance. La bay'a est régie par le droit Islamique, elle diffère du système féodal européen basé sur la seigneurie en cela qu'elle s'adresse non pas à un seigneur mais à un chef de tribu qui reconnaît par cet acte d'allégeance la légitimité du pouvoir monarchique. La bay’a consacre la sacralité du calife, du sultan ou du roi et lui impose comme devoir de protéger le territoire et la foi musulmane. La cérémonie d'allégeance réuni les chefs des tribus, les dignitaires du pays et les représentants du peuple en tenue d'apparat[4] qui prêtent serment et allégeance au roi par un acte écrit.