Royaume de Belgique
(nl) Koninkrijk België
(de) Königreich Belgien
Drapeau de la Belgique |
Armoiries de la Belgique |
Devise |
en français : L'union fait la force |
---|---|
Hymne |
La Brabançonne |
Fête nationale | 21 juillet |
· Événement commémoré |
Plus grandes villes (> 100 000 habitants) |
Anvers, Gand, Charleroi, Liège, Bruxelles, Bruges, Namur, Louvain |
---|---|
Superficie totale |
30 688 km2 (classé 139e) |
Superficie en eau | 0,82 % |
Fuseau horaire | UTC + 1 (heure d'été + 2) |
Entités précédentes | |
---|---|
Gaule belgique | – |
Royaumes francs | – |
Basse-Lotharingie | – |
Pays-Bas bourguignons | – |
Pays-Bas espagnols | – |
Pays-Bas autrichiens | –/–/– |
Révolution brabançonne | – |
États belgiques unis | – |
Départements réunis | –/– |
Royaume uni des Pays-Bas | – |
Campagne de Belgique | – |
Révolution belge | – |
Déclaration d'indépendance | |
Traité des XXIV articles | |
État fédéral | – |
Gentilé | Belge |
---|---|
Population totale (1er janvier 2024[1]) |
11 748 716 hab. (classé 81e) |
Densité | 383 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
609,887 milliards de $ + 1,64 % (21e) |
---|---|
PIB (PPA) (2022) |
715,658 milliards de $ + 8,48 % (38e) |
PIB nominal par hab. (2022) |
52 484,570 dollars + 1,17 % (17e) |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
61 586,771 dollars + 7,97 % (20e) |
Taux de chômage (2022) |
5,9 % de la pop. active - 4,58 % |
Dette publique brute (2022) |
Nominale : 581,379 milliards d’euros + 5,93 % Relative : 107,473 % du PIB - 0,72 % |
Monnaie |
Euro (EUR ) |
IDH (2021) | 0,937[2] (très élevé ; 13e) |
---|---|
IDHI (2021) | 0,874[2] (12e) |
Coefficient de Gini (2020) | 26,0 %[3] |
Indice d'inégalité de genre (2021) | 0,048[2] (10e) |
Indice de performance environnementale (2022) | 58,2[4] (21e) |
Code ISO 3166-1 |
BEL, BE |
---|---|
Domaine Internet | .be, .eu[a] |
Indicatif téléphonique | +32 |
Code sur plaque minéralogique | B |
Organisations internationales |
ONU : OTAN : COE : UE : ESA : OMC : OIF : OCDE : BAD : AIIB : |
La Belgique (/bɛlʒik/[b] Écouter ; en néerlandais : België /ˈbɛlɣiǝ/[c] Écouter ; en allemand : Belgien /ˈbɛlgiən/[d] Écouter), en forme longue royaume de Belgique[e], est un pays d’Europe de l'Ouest, limitrophe du sud au nord de la France, du Luxembourg, de l’Allemagne et des Pays-Bas et bordé à l'ouest par la mer du Nord. En ce qui concerne les institutions politiques, il s'agit d’une monarchie constitutionnelle fédérale à régime parlementaire. Sa capitale est Bruxelles, principale ville de l'ancien duché de Brabant.
La Belgique est un des six pays fondateurs de l’Union européenne dans les années 1950 et elle accueille dans sa capitale plusieurs institutions communautaires : le Conseil de l'Union européenne, le Conseil européen, la Commission européenne et les Commissions parlementaires ; six sessions plénières additionnelles du Parlement européen y ont lieu chaque année, mais d'autres se tiennent à Strasbourg. On trouve aussi à Bruxelles l'OTAN, organisation militaire liant les États-Unis et de nombreux pays d'Europe. Le pays héberge également à Mons (Hainaut) le Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE).
La Belgique a une superficie de 30 688 km2[5] avec une population de 11 748 716 habitants au [1], soit une densité de 383 habitants/km2.
Située à mi-chemin entre l’Europe germanique et l’Europe romane, la Belgique est partagée entre deux groupes linguistiques principaux : les francophones, membres de la communauté française de Belgique et les néerlandophones, membres de la communauté flamande. On y trouve également une minorité germanophone (environ 1 % de la population) constituant la Communauté germanophone de Belgique.
Les régions administratives de Belgique sont des entités fédérées comprenant : la Région de Bruxelles-Capitale au centre, une zone officiellement bilingue mais très majoritairement francophone, la Région flamande néerlandophone, au nord, et la Région wallonne francophone, au sud[6]. C'est dans l'est de la région wallonne que réside la Communauté germanophone, dans les cantons d'Eupen et Malmedy, frontaliers avec l'Allemagne[7].
La diversité linguistique de la Belgique et ses conflits politiques connexes sont reflétés dans son histoire politique et dans son système de gouvernement complexe[8],[9].
Historiquement, l'ensemble formé par la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg (Benelux) était connu, aux XVe – XVIIe siècles sous le nom de Pays-Bas (Pays-Bas bourguignons, puis Pays-Bas des Habsbourg), ensemble qui, à son apogée à la fin du règne de Charles Quint et au début du règne de Philippe II, correspondait à un territoire plus vaste que l’actuel Benelux, puisqu'il incluait les comtés de Flandre, d'Artois et de Hainaut en entier, ainsi que l'ancien duché de Luxembourg : leurs territoires ont été en partie conquis par la France par la suite (notamment les villes de Lille, Douai, Cambrai, Arras, Valenciennes, Thionville). À partir de 1581, les Pays-Bas des Habsbourg sont scindés en deux au cours de l'insurrection néerlandaise contre Philippe II. Au nord, sept provinces sécessionistes forment la république des Provinces-Unies (1581-1795), dont sont issus les Pays-Bas actuels ; au sud, les provinces loyalistes de l'union d'Arras (Cambrésis, Artois) et les provinces reconquises par l'armée de Philippe II (Flandre, Brabant jusqu'à Anvers) forment ce qu'on appelle les Pays-Bas espagnols (ou Pays-Bas méridionaux), dont sont issus, à travers les vicissitudes de l'histoire, les actuels royaume de Belgique et grand-duché de Luxembourg.
La région des Pays-Bas méridionaux, qui couvrait la Belgique, le Luxembourg et une partie du nord et de l'est de la France était appelée « Belgica » dans les documents rédigés en latin. Ce nom latin est utilisé dès l'époque romaine, notamment par Jules César dans son livre La Guerre des Gaules : « La Gaule est divisée en trois parties, qui sont l'Aquitaine, la Celtique et la Belgique » (Aquitania, Celtica et Belgica). Le nom de Belgica est repris sous le règne d'Auguste pour nommer la province du nord de la Gaule (chef-lieu : Reims/Durocortorum), province divisée en deux vers 295 par l'empereur Dioclétien : la Belgique première (chef-lieu Trèves, aussi résidence impériale) et la Belgique seconde (Reims). À cette époque, les territoires du nord de la Belgica sont peu urbanisés, ce qui explique qu'il n'y a aucun archevêché avant la réforme de Philippe II en 1560 (création des archidiocèses de Cambrai, aujourd'hui en France, de Malines, dans le duché de Brabant, et d'Utrecht, aujourd'hui aux Pays-Bas). Jusque-là, les diocèses belges dépendaient de Reims ou de Cologne.
C'est au début du Moyen Âge que la région connait un développement considérable, notamment une urbanisation exceptionnelle en Europe. Le symbole de ce phénomène est la ville de Bruges (comté de Flandre), créée vers l'an 1000, qui est au XIIIe siècle le pôle économique de l'Europe du Nord. Par la suite, la place est prise par Anvers (duché de Brabant), centre économique du monde à l'époque des grandes découvertes et des premiers empires coloniaux. Anvers périclite à partir de sa reconquête par les troupes de Philippe II en 1585, subissant le blocus des marins insurgés de Hollande et de Zélande, et laissant la place à Amsterdam (Provinces-Unies).
Après avoir fait partie des Pays-Bas espagnols (1581-1714), les Pays-Bas méridionaux font partie des Pays-Bas autrichiens (1714-1794), puis sont annexés par la République française de 1794 (bataille de Fleurus) à 1814 (première abdication de Napoléon), en même temps que la principauté de Liège. En 1815, le congrès de Vienne crée le royaume uni des Pays-Bas, qui réunit les anciens territoires des Provinces-Unies, des Pays-Bas autrichiens et de Liège. En 1830, à la suite de la révolution des Trois Glorieuses en France, a lieu la révolution belge, qui aboutit à la création du royaume de Belgique.
Du XVIe siècle jusqu’à 1815, le territoire belge a été le théâtre de nombreuses batailles entre différentes puissances européennes (France, Provinces-Unies, Autriche, Espagne, Angleterre), ce qui le fait qualifier de « champ de bataille de l’Europe »[10], une réputation renforcée par les deux guerres mondiales. Une des batailles les plus célèbres qui aient eu lieu en Belgique est celle du 18 juin 1815 à Waterloo, bataille qui met définitivement fin à l'aventure de Napoléon Bonaparte. On peut aussi citer les batailles de la guerre de Succession d'Autriche (Mons, Bruxelles, Namur, en 1746), celles de la Révolution française (Jemappes (1792), Fleurus (1794)), etc.
Au XIXe siècle, la Belgique indépendante participe activement à la révolution industrielle[11],[12] en ayant été notamment la deuxième puissance industrielle du monde pendant près d'un siècle[13],[14] et, durant le cours du XXe siècle, elle a plusieurs colonies en Afrique, dont la principale est le Congo belge, capitale Léopoldville[15].
La deuxième moitié du XXe siècle est marquée par les tensions entre Flamands et les Wallons en raison des différences de langues et du développement économique inégal des deux régions. Ce conflit est à l'origine de plusieurs réformes de grande envergure, dont la transition d’un État unitaire à un État fédéral.
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « alpha », mais aucune balise <references group="alpha"/>
correspondante n’a été trouvée