Les centres d’extermination nazis (auparavant souvent appelés camps d'extermination) étaient des centres de mise à mort à grande échelle, dont « les opérations s'apparentaient par certains égards aux méthodes de production complexes d'une usine moderne ». Créés et organisés par le régime nazi d'Adolf Hitler, sous la responsabilité opérationnelle d'Heinrich Himmler et de son adjoint Reinhard Heydrich dans le seul but d'exterminer un maximum de personnes en un minimum de temps, ils firent près de trois millions de victimes, juives pour la majorité[1],[2],[3]. Maillon essentiel de la Solution finale (voir Shoah), ils prirent le relais des fusillades de masse perpétrées par les Einsatzgruppen.
L'objectif des centres d'extermination est la mise en œuvre d'une politique systématique d'assassinats à échelle industrielle (hommes, femmes et enfants). À côté de ce caractère mortifère fondamental, un volet économique est également mis en place dès l'origine via la confiscation et la récupération des biens des victimes.
Comme souvent sous le régime nazi, les processus de décision sont multiples, parfois contradictoires, voire concurrents, et dépendent de divers niveaux de pouvoir, souvent imbriqués entre eux.
Les historiens s'accordent majoritairement sur une liste de six centres d'extermination : Chełmno, Bełżec, Sobibór, Treblinka, Auschwitz–Birkenau et Majdanek[a], les deux derniers étant intégrés à des camps de concentration nazis préexistants.
« Ces centres de mise à mort n'avaient aucun précédent. Jamais, dans toute l'histoire de l'humanité, on n'avait ainsi tué à la chaîne[4]. »
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