Charles Taylor | |
Charles Taylor en 2004. | |
Fonctions | |
---|---|
Président de la république du Liberia | |
– (6 ans et 9 jours) |
|
Élection | |
Vice-président | Enoch Dogolea Moses Blah |
Prédécesseur | Ruth Perry (présidente du Conseil d'État) Samuel Doe (président de la République) |
Successeur | Moses Blah |
Biographie | |
Nom de naissance | Charles McArthur Ghankay Taylor |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Arthington (Liberia) |
Nationalité | Libérienne |
Parti politique | Parti national patriotique |
Conjoint | Jewel Taylor (1997-2006) |
Diplômé de | Bentley College |
Religion | Protestantisme |
|
|
Présidents de la république du Liberia | |
modifier |
Charles Ghankay Taylor, né le à Arthington au Liberia, est un homme d'État libérien, président de la République du au .
Diplômé en économie de l'université Bentley aux États-Unis en 1977, Taylor revient au Liberia afin de travailler dans le gouvernement du président Samuel Doe. En 1983, il est renvoyé pour détournement de fonds et s'enfuit aux États-Unis, où il est arrêté et emprisonné. En 1985, il s'évade de prison et se rend en Libye où il est formé en tant que guérillero par Mouammar Kadhafi. En 1989, il incite à la première guerre civile libérienne en envahissant le pays en tant que chef d'un groupe rebelle, le Front patriotique national du Liberia (NPFL). Devenant ainsi l'un des acteurs principaux de la guerre et l'un des seigneurs de guerre les plus éminents d'Afrique, il est reconnu pour avoir commis des atrocités généralisées en même temps que les seigneurs de guerre rivaux tels que le United Liberation Movement of Liberia for Democracy (ULIMO). Après la négociation d'un accord de paix qui a mis fin à la guerre, il est élu président du Liberia en 1997 en tant que membre du Parti national patriotique (NPP).
Au cours de sa présidence, il est impliqué dans des crimes de guerre en raison de son soutien aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) lors de la guerre civile sierra-léonaise. En matière domestique, il tente de consolider son pouvoir à travers des moyens dictatoriaux, notamment par le biais d'une tentative d'assassinat de Roosevelt Johnson, un ancien commandant de l'ULIMO. La deuxième guerre civile libérienne éclate en 1998, au cours de laquelle les rebelles des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD) et du Mouvement pour la démocratie au Liberia (MODEL) tentent de le renverser. Ayant subi une perte de territoire importante, il quitte le pouvoir en 2003, partant en exil au Nigéria.
En raison de son implication dans la guerre civile sierra-léonaise, le Tribunal spécial pour la Sierra Leone le condamne en 2012 à 50 ans d’emprisonnement pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre.