République turque de Chypre du Nord
(tr) Kuzey Kıbrıs Türk Cumhuriyeti
Drapeau de Chypre du Nord |
Armoiries de la république turque de Chypre du Nord |
Devise |
Yurtta sulh, cihanda sulh (Paix dans le pays, paix dans le monde) |
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Hymne | İstiklâl Marşı |
Forme de l'État | République[1] |
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Revendiqué par | Chypre |
Reconnu par | Turquie (seulement) |
Président | Ersin Tatar |
Premier ministre | Ünal Üstel |
Parlement | Assemblée de la République |
Langues officielles | Turc |
Capitale | Nicosie (partagée avec Chypre)[1] |
Plus grande ville | Nicosie |
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Superficie totale |
3 355 km2 (classé 167e) |
Superficie en eau | 2,7 % |
Fuseau horaire | UTC +2 (+3 à l’heure d'été) |
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Indépendance | Sécession de Chypre |
Date |
Gentilé | Chypriotes turcs |
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Population totale (2022[2]) |
382 836 hab. (classé 173e) |
Densité | 79 hab./km2 |
Monnaie |
Livre turque (TRY ) |
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Domaine Internet | .nc.tr[3] ou .cy |
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Indicatif téléphonique | +90-392[4] |
Chypre du Nord, en forme longue la république turque de Chypre du Nord[5] (en abrégé RTCN[6] ; en turc Kuzey Kıbrıs et Kuzey Kıbrıs Türk Cumhuriyeti, en abrégé KKTC), est un État situé dans la partie nord-est de l'île de Chypre et reconnu uniquement par la Turquie et, un temps, par le Pakistan. Elle a proclamé son indépendance le , neuf ans après l'intervention militaire turque de 1974, alors en réaction à la tentative de rattachement de l'île à la Grèce par un groupe d'officiers putschistes de la garde nationale chypriote (l'EOKA B) mené par Níkos Sampsón après le renversement du président Makários III.
Reconnu uniquement par la Turquie, qui l'occupe militairement et le soutient économiquement, démographiquement et diplomatiquement, l'État de Chypre du Nord est considéré par l'Organisation des Nations unies (ONU)[7] et par le Conseil de l'Europe[8] comme une partie occupée de la république de Chypre. Les forces armées turques y maintiennent près de 40 000 hommes[9] ainsi que des Drones de combat[10]. La Turquie y a favorisé l'implantation de quelque 120 000 Turcs venant d'Anatolie depuis 1974[11]. La population des Chypriotes turcs autochtones est désormais moins nombreuse que celle des immigrés venus de Turquie[12].
En 2004, en vue de l'adhésion de Chypre à l'Union européenne, un plan de réunification proposé par l'ONU, appelé plan Annan, a été soumis à un référendum. Le plan est accepté par 65 % des Chypriotes turcs, car il permet une reconnaissance légale de l'autonomie du territoire au sein de l'État chypriote, tout en ouvrant la ligne verte, mais rejeté par 75 % de l’électorat chypriote grec parce qu'il limite à 33 % le nombre de réfugiés autorisés à rentrer chez eux et à récupérer leurs biens. Ce résultat du référendum empêche la réunion de la partie turque avec la partie grecque reconnue au niveau international : de facto, la zone turque ne fait pas partie de l'Union européenne et est exclue des unions économique, monétaire, fiscale et douanière dont fait partie de jure la république de Chypre, ainsi que de l'espace Schengen (dont la république de Chypre ne fait pas non plus partie du fait de cette séparation)[13].
Depuis 2004, l'Organisation de la coopération islamique accorde à l'État turc de Chypre du Nord le statut d'observateur sous le nom d'« État turc de Chypre ». La Gambie et le Pakistan sont les rares pays ayant exprimé le souhait que la Chypre du Nord soit considérée comme un État à part entière.
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