Organe | Pénis |
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Indications | pratique religieuse, rite de passage, phimosis, paraphimosis et prophylaxie |
Première mondiale | depuis l'Antiquité |
CIM-10 PCS | 0VBT |
CIM-9-CM Volume 3 | « V50.2 » |
MeSH | « D002944 » |
La circoncision, en latin : circumcisio, « fait de couper autour, découpe », désigne, dans sa forme la plus répandue, l’ablation totale ou partielle du prépuce, en supprimant ainsi ses fonctions et laissant le gland du pénis en permanence à découvert. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2009, 661 millions d’hommes de plus de 15 ans seraient circoncis, soit environ 30 % de la population masculine adulte mondiale[1].
La circoncision peut être effectuée pour des raisons thérapeutiques, notamment dans le traitement des phimosis et des paraphimosis ; elle est alors appelée « posthectomie » (du grec posthe : prépuce ; ectomie : excision).
La circoncision rituelle a été pratiquée pour des motifs culturels et religieux depuis l'Antiquité en Égypte antique et en Afrique noire puis dans le judaïsme et l'islam. Ce rite est également en usage chez certaines communautés chrétiennes (notamment orientales). La circoncision requiert systématiquement des conditions incontournables d'hygiène et d'asepsie, ainsi qu'une prise en charge de la douleur adaptée, y compris lors des pratiques rituelles, ce qui est loin d'être universellement pratiqué[2],[3]. En effet, l'OMS souligne que « les circoncisions pour des raisons religieuses ou traditionnelles se déroulent souvent en milieu non médicalisé bien que, dans certaines cultures, elles aient de plus en plus lieu dans un cadre médical »[4],[5].
Certaines populations pratiquent la circoncision pour des motifs davantage culturels que religieux, invoquant des raisons d'hygiène, de réduction des risques d’infection, mais également par tradition, cohésion sociale, identité, ou encore masculinité, à l'instar des États-Unis, des Philippines, ou de la Corée du Sud, pays dans lesquels la majorité des hommes sont circoncis. La pratique de la circoncision s’est accrue dans le monde occidental au début du XXe siècle jusqu'à devenir une opération de routine sur les nouveau-nés, mais elle y est toutefois en baisse forte mais variable depuis la seconde moitié du XXe siècle sauf aux États-Unis[6].
Les positions des organisations médicales à propos de la circoncision prophylactique (prévention des maladies) des enfants et des adultes sont diverses et contradictoires. En effet, l'OMS et ONUSIDA recommandent la circoncision à tout âge afin de contrer le sida dans les zones à haute prévalence[7], quand l’Académie américaine de pédiatrie indique que « les avantages de la circoncision des nouveau-nés surpassent les risques »[8] et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies estiment que le personnel médical devrait informer tous les parents de garçons ainsi que tous les adolescents et hommes adultes non circoncis sur les bénéfices médicaux de la circoncision[9],[10]. Ces prises de position ont été contredites par les représentants de nombreuses associations médicales (essentiellement en Europe)[11], l'organisation suédoise estimant même que la circoncision non thérapeutique de mineurs devrait être interdite[12].
Généralement pratiquée sur des enfants sans motifs médicaux impérieux, la circoncision soulève en effet à travers le monde de nombreuses questions liées à l'éthique, et elle est l'objet de controverses et de débats juridiques. C'est ainsi que le Conseil de l'Europe considère les circoncisions religieuses d'enfants comme une violation de leur intégrité physique[13],[14].
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