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Civilisation maya

Maya
Image illustrative de l’article Civilisation maya
Situation des territoires occupés par la civilisation maya préhispanique.

Période Vers 2600 av. J.-C.[réf. nécessaire] à 1520 ap. J.-C.
Ethnie K'iche, Kaqchikel, Mam (es), Lacandon, etc.
Langue(s) Langues mayas
Religion Religion maya
Population maximale entre 10 et 15 millions
Villes principales Chichén Itzá, Copan, Palenque
Région d'origine Amérique centrale
Région actuelle Mexique, Belize, Guatemala, Salvador, Honduras
Frontière Zapotèques, Huaxtèques
Pyramide à degrés de la cité postclassique maya de Chichén Itzá.

La civilisation maya est une ancienne civilisation de Mésoamérique principalement connue pour ses avancées dans les domaines de l'écriture, de l'art, de l'architecture, de l'agriculture, des mathématiques et de l'astronomie. C'est une des civilisations précolombiennes les plus étudiées avec celles des Aztèques et des Incas.

Elle occupait à l'époque précolombienne un territoire centré sur la péninsule du Yucatán, correspondant actuellement à une partie du sud du Mexique, au Belize, au Guatemala, au Honduras et au Salvador.

C'est une des plus anciennes civilisations d'Amérique : ses origines remontent à la préhistoire. La sédentarisation de populations est attestée, dans l'aire maya, à l'époque archaïque, entre le VIIe et le IIIe millénaire av. J.-C., les villages les plus anciens ayant été retrouvés sur les côtes de la mer des Caraïbes et de l'océan Pacifique[1]. Les premiers indices de stratification sociale remontent à l'époque préclassique ancienne, au IIe millénaire av. J.-C., et se multiplient à l'époque préclassique moyenne, entre 1000 et 400 av. J.-C.[2], avant l'émergence progressive d'États au préclassique récent[3]. D'importantes cités-États mayas des Basses-Terres du sud, telles que Copán, Tikal ou Palenque, connurent leur niveau de développement le plus élevé à la période classique, entre le VIe et le IXe siècle de notre ère, avant d’être rapidement abandonnées entre la fin du VIIIe et du IXe siècle.

D'autres cités subsistèrent ou se développèrent alors dans les Basses-Terres du nord ainsi que dans les Hautes-Terres du sud, avant d'entrer en déclin, puis d'être quasiment toutes abandonnées, ou refondées par les Espagnols, peu après la conquête de l'Amérique au XVIe siècle. Les spécificités culturelles mayas ont alors été profondément modifiées par la colonisation espagnole, aboutissant à la culture maya moderne, caractérisée par un fort syncrétisme (religieux, notamment)[2].

Les Mayas sont demeurés ignorés des chercheurs jusqu'au début du XIXe siècle. La forêt avait repris ses droits sur la plupart de leurs cités, et, peu après la conquête espagnole, aux XVIe et XVIIe siècles, certains prêtres espagnols ont commis un crime contre la culture maya et ont brûlé la quasi-totalité des livres (codex) en écorce de figuier, laissés par les Mayas ; seuls quatre codex ont été retrouvés.

Les premiers explorateurs à approcher les vestiges de la civilisation maya au XIXe siècle ont contribué à lui forger une image romantique, mais hélas bien différente de la réalité : « qui n’a pas entendu parler, par exemple, d’un ancien Empire maya, véritable âge d’or durant lequel un peuple laborieux et éminemment pacifique se serait adonné, dans le calme de ses cités protégées par la forêt dense, à la seule contemplation des astres ? »[4].

Dans les décennies récentes, les travaux des chercheurs modernes ont permis de renverser cette vision simpliste et sans nuance. Car, si les anciens Mayas étaient des bâtisseurs, de grands artistes et des savants, ils n’en étaient pas moins résolument guerriers. Du fait de leur organisation politique en cités rivales, la comparaison des Mayas classiques avec les cités grecques de l’époque classique ou avec les cités italiennes de la Renaissance peut être fondée[5].


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