Our website is made possible by displaying online advertisements to our visitors.
Please consider supporting us by disabling your ad blocker.

Responsive image


Cour des Miracles

Le « grand Coësre ». Gravure extraite du Recueil des plus illustres proverbes divisés en trois livres : le premier contient les proverbes moraux, le second les proverbes joyeux et plaisans, le troisième représente la vie des gueux en proverbes, Jacques Lagniet, Paris, 1663.

La cour des Miracles était, sous l'Ancien Régime, un ensemble d'espaces de non-droit composé de quartiers de Paris, ainsi nommés car les prétendues infirmités des mendiants qui en avaient fait leur lieu de résidence ordinaire y disparaissaient à la nuit tombée, « comme par miracle »[1]. En réalité, une partie d'entre eux ne souffrait réellement d’aucun handicap.

Venus des campagnes pour chercher, en vain, du travail, ou miséreux des villes, les plus défavorisés grossissaient les rangs des cours des Miracles au XVIIe siècle, sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV.

  1. Un mémoire de 1617 sur « les pauvres que l'on dit enfermez » mentionne une place parisienne « vulgairement appelée la cour des Miracles », située derrière le couvent des Filles-Dieu « au bas du rempart d'entre les portes Sainct-Denis et Montmartre, où on les [les gueux] voyoit ordinairement le soir, tout l'esté, danser, jouer et rire, et se donner du bon temps : ceste place ainsi nommée à cause que lesdits gueux ne se trouvoient boiteux et ulcérez que hors icelle. » dans L. Cimber et Félix Danjou, Archives curieuses de l'histoire de France, depuis Louis XI jusqu'à Louis XVIII, ou Collection de pièces rares et intéressantes, telles que chroniques, mémoires, pamphlets, lettres, vies, procès... : ouvrage destiné à servir de complément aux collections Guizot, Buchon, Petitot et Leber, tome 15, Paris, 1837, p. 250-251.

Previous Page Next Page