La plupart des mammifères femelles ont un cycle œstral, mais seules dix espèces de primates, quatre espèces de chauves-souris, les musaraignes à trompe et le Rat épineux du Caire ont un cycle menstruel[1],[2]. Les cycles sont les mêmes que chez la femme à l'exception de la durée, qui varie de 9 à 37 jours[3],[1]. L'absence de relation immédiate entre ces groupes suggère que l'apparition des menstruations résulte de quatre événements évolutifs indépendants[4].
Le cycle menstruel, contrôlé par des hormones, commence à la puberté et se termine à la ménopause par épuisement des follicules ovariens et par augmentation de résistance des follicules ovariens à l'action des gonadotrophines. Sa durée de référence est de 28 jours (4 semaines) en Occident mais varie sans anomalie de plus ou moins 4 jours, selon les populations et les individus[5]. En Inde, sa durée a été mesurée à 31,2 ± 3,2 jours en 1974 et à 31,8 ± 6,7 jours en 1992[6]. Selon une étude portant sur 2 303 Européennes (26 912 cycles) et 721 Nord-Américaines (4 786 cycles), le cycle menstruel est finement régulé par une horloge interne, elle-même influencée occasionnellement par le cycle lunaire[7],[8].
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↑(en) Nadia Bellofiore, Fiona Cousins, Peter Temple-Smith et Jemma Evans, « Altered exploratory behaviour and increased food intake in the spiny mouse before menstruation: a unique pre-clinical model for examining premenstrual syndrome », Human Reproduction(en), vol. 34, no 2, , p. 308-322 (DOI10.1093/humrep/dey360, lire en ligne).
↑(en) L. Catalini et J. Fedder, « Characteristics of the endometrium in menstruating species: lessons learned from the animal kingdom », Biology of Reproduction, vol. 102, no 6, , p. 1160-1169 (DOI10.1093/biolre/ioaa029).
↑(en) D. Emera, R. Romero et G. Wagner, « The evolution of menstruation: a new model for genetic assimilation: explaining molecular origins of maternal responses to fetal invasiveness », BioEssays, vol. 34, no 1, , p. 26-35 (DOI10.1002/bies.201100099).
↑(en) René Ecochard, John B. Stanford, Richard J. Fehring, Marie Schneider, Sam Najmabadi et Claude Gronfier, « Evidence that the woman's ovarian cycle is driven by an internal circamonthly timing system », Science Advances, vol. 10, no 15, (DOI10.1126/sciadv.adg9646).
↑Haute autorité de santé, Fiches mémo : Contraception chez l'homme et chez la femme, Document de travail, 2013 (site de la HAS).