Our website is made possible by displaying online advertisements to our visitors.
Please consider supporting us by disabling your ad blocker.

Responsive image


Datation de la Bible

La Bible de Gutenberg (Vulgate), première Bible imprimée, Bibliothèque du Congrès, Washington.

La datation de la Bible consiste à déterminer la période de composition et de rédaction de chaque livre qui la compose, et si possible de chaque unité textuelle composant ces livres.

La Bible se présente comme une compilation de textes rédigés ou remaniés à différentes époques. La Bible hébraïque comprend trois parties : la Torah (תּוֹרָה, la Loi ou Pentateuque), les Nevi'im (נביאים, les Prophètes) et les Ketouvim (כתובים les Autres Écrits ou Hagiographes). À cette liste s'ajoutent les livres deutérocanoniques pour l'Ancien Testament des chrétiens ainsi que le Nouveau Testament, propre aux bibles chrétiennes.

Depuis le XIXe siècle, des fouilles archéologiques au Proche-Orient ont fourni de nombreux éléments sur le contexte dans lequel la Bible a pris forme. Ces découvertes permettent de mieux dater l'histoire des royaumes d'Israël et de Juda, aidant à comprendre la formation du texte biblique. La tradition faisant de Moïse l'auteur de la Torah, de David celui des Psaumes et de Salomon celui des Proverbes est démentie par d'autres recherches, et une nouvelle approche historico-critique s'opère à partir d'une base plus scientifique que proprement religieuse.

La datation des textes bibliques dépend de méthodes telles que la philologie, la paléographie, la comparaison avec d'autres textes antiques, et l'archéologie. Les dates de rédaction des textes de la Bible hébraïque sont difficiles à établir, et font l'objet de débats entre les spécialistes. La majorité d'entre eux s'accordent toutefois pour situer son écriture entre les VIIIe et IIe siècles av. J.-C., et celle du Nouveau Testament au cours du Ier siècle après Jésus-Christ.

Le plus ancien objet où figure un fragment biblique est l'amulette de Ketef Hinnom, datée vers 600 av. J.-C. Le plus ancien manuscrit de la Bible hébraïque retrouvé à ce jour est le fragment d'un rouleau des Livres de Samuel datant du milieu ou de la fin du IIIe siècle av. J.-C., trouvé à Qumrân en Samarie. Le plus ancien texte du Nouveau Testament retrouvé à ce jour est le papyrus P52 de la bibliothèque Rylands, contenant un fragment de l’Évangile selon Jean, qui date de la première moitié du IIe siècle (soit seulement quelques dizaines d'années après l'original[1]). Les plus anciennes versions relativement complètes des écrits vétérotestamentaires traduits en grec sont deux copies de la Septante datées du IVe siècle : le Codex Sinaiticus et le Codex Vaticanus. Depuis qu'une partie du Codex d'Alep a été perdue en 1947, le plus ancien manuscrit complet du texte massorétique, qui sert de base à de nombreuses éditions modernes de la Bible, est le Codex Leningradensis, datant du XIe siècle.

  1. L'Évangile selon Jean ayant été rédigé entre l'an 85 et 95.

Previous Page Next Page