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Entomologie

Entomologie
Entomologiste travaillant sur des élevages de moustiques pour des études sanitaires.
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Histoire
Portrait d'un entomologiste à un piège lumineux.

L’entomologie est la branche de la zoologie dont l'objet est l'étude des insectes.

Avec près de 1,3 million d'espèces décrites et existantes actuellement (et près de 10 000 nouvelles espèces inventoriées par an[1]), les insectes constituent la plus grande part de la biodiversité animale (définie par le nombre d'espèces). On estime leur diversité entre 5 et 80 millions d'espèces[2],[3],[4], ce qui représenterait plus de 80 % des différentes formes de vie animale[5]. Leur biomasse[6] totale serait 300 fois plus importante que la biomasse humaine, quatre fois supérieure à celle des vertébrés, sachant que les insectes sociaux représentent à eux seuls la moitié de la biomasse des insectes[7].

Ils sont apparus il y a plus de 400 millions d'années et ils sont les plus anciens animaux à s'être adaptés à la vie terrestre. Les insectes sont également les premiers animaux complexes à avoir eu la capacité de voler pour se déplacer[8].

Ils ont de nombreuses interactions avec les humains. Certains insectes entrent en compétition directe pour nos ressources comme les ravageurs en agriculture et en exploitation forestière (sylviculture). D'autres peuvent causer des ennuis de santé majeurs en tant que vecteurs de pathogènes et de maladies infectieuses graves. À l'opposé, ils sont utiles à l'écosystème en tant que pollinisateurs, prédateurs et source de nourriture pour de nombreuses espèces animales[9].

Du point de vue de la recherche fondamentale, les insectes sont d'excellents sujets par leur petite taille et leur cycle de vie relativement court. Ils sont utilisés pour développer et modéliser des concepts biologiques et écologiques complexes comme l'orientation spatiale, la quête de nourriture, la reproduction, la dispersion, la transmission de maladies et pathogènes, la prédation, l'herbivorie, la vie sociale, etc. Ils sont des modèles efficaces et économiques et ils sont utilisés abondamment dans les laboratoires de recherche en sciences[9].

  1. (en) Peter H. Raven, Linda R. Berg, David M. Hassenzahl, Environment, John Wiley & Sons, , p. 326.
  2. (en) Chapman, A. D. (2006). Numbers of living species in Australia and the World. Canberra: Australian Biological Resources Study. 60 p. (ISBN 978-0-642-56850-2).
  3. (en) Novotny, Vojtech; Basset, Yves; Miller, Scott E.; Weiblen, George D.; Bremer, Birgitta; Cizek, Lukas et Drozd, Pavel (2002). « Low host specificity of herbivorous insects in a tropical forest ». Nature 416 (6883): 841–844.Bibcode:2002Natur.416..841N. DOI 10.1038/416841a. PMID 11976681.
  4. (en) Erwin, Terry L. (1997). Biodiversity at its utmost: Tropical Forest Beetles. p. 27–40. In: Reaka-Kudla, M. L., Wilson, D. E. et Wilson, E. O. (ed.). Biodiversity II. Joseph Henry Press, Washington, D.C.
  5. (en) NA Mawdsley & NE Stork, « Species extinctions in insects: ecological and biogeographical consideration », in Insects in a changing environment, eds R. Harrington and NE Stork, Academic Press, 1995, p. 321–369.
  6. Cette biomasse reste cependant négligeable par rapport à la biomasse bactérienne estimée approximativement égale à la biomasse du reste de la matière vivante. Cf. Janine Guespin-Michel, Les bactéries, leur monde et nous, Dunod, , p. 17.
  7. (en) Dénes Lörinczy, The Nature of Biological Systems as Revealed by Thermal Methods, Springer Science, , p. 250-283.
  8. (en) Johnson N. F. et C. A Triplehorn, Borror and Delong's Introduction to the study of insects - 7th edition, Brooks Cole, , 888 p. (ISBN 978-0-03-096835-8).
  9. a et b (en) Speight M. R., M. D. Hunter and A. D. Watt, Ecology of insects. Concepts and Applications - 2th edition, Wiley-Blackwell, , 360 p. (ISBN 978-0-86542-745-7)

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