Our website is made possible by displaying online advertisements to our visitors.
Please consider supporting us by disabling your ad blocker.
Exode palestinien de 1948
Cet article concerne l'événement de 1948 en Palestine souvent décrit comme « Nakba ». Pour plus d'informations sur l'utilisation du terme « Nakba », voir Nakba. Pour les articles au titre similaire, voir Exode.
L’exode palestinien de 1948 fait référence à l'exode selon certains, à l'expulsion selon d'autres, d'une partie de la population arabe de Palestine qui se produit avant et pendant la guerre israélo-arabe de 1948. L'événement reste présent dans la mémoire collective palestinienne en tant que Nakba (en arabe : النكبة, An-Nakbah, lit. « désastre » ou « catastrophe »). Entre 700 000 et 750 000[1],[2],[Note 1] Arabes palestiniens — sur les 900 000 qui vivaient dans les territoires qui seront sous contrôle israélien à l'issue de la guerre — fuient ou sont chassés de leurs terres.
Selon l'historien Ilan Pappé, l'expulsion des Palestiniens a commencé avant la guerre, selon un plan israélien préétabli nommé « plan Daleth ».
Les événements de 1948 sont présentés différemment selon les auteurs. L'historien Benny Morris divise l'exode en quatre phases :
Lors de la première phase, environ 100 000 Arabes palestiniens, principalement issus des classes aisées et dirigeantes, fuient les combats à venir.
Au cours de la deuxième phase, ce sont entre 250 000 et 300 000 Arabes palestiniens qui fuient ou qui sont expulsés, en particulier des villes de Haïfa, Tibériade, Beït Shéan, Safed, Jaffa et Acre, qui perdent 90 % de leur population arabe et dont certaines sont annexées à Israël. Cette phase est sujette à controverse quant aux motivations des expulsions. Selon certains auteurs, elles sont indissociables de l'état de guerre, et selon d'autres, elles étaient préméditées et orchestrées dans le cadre d'un plan préétabli.
Lors de la troisième phase, entre 50 000 et 70 000 Arabes palestiniens sont expulsés manu militari de Lydda et Ramla après la reddition de ces villes. Ensuite, entre 200 000 et 220 000 palestiniens sont poussés à fuir à la suite de massacres et sont expulsés quand ils n'ont pas fui, à l'exception notable des Arabes chrétiens de Nazareth.
Lors de la quatrième phase, après la guerre, entre 30 000 et 40 000 Arabes des zones frontalières sont déplacés ou expulsés vers la Cisjordanie et les pays arabes voisins.
↑Benny Morris, Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, Éditions Complexe, 2003, p. 277.
↑Naseer Aruri (20 July 2001). Palestinian Refugees: The Right of Return. Pluto Press. p. 50 (ISBN978-0-7453-1777-9).
↑Benny Morris (2004). The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited. Cambridge University Press. p. 342 (ISBN978-0-521-00967-6).
↑Ruling Palestine, A History of the Legally Sanctioned Jewish-Israeli Seizure of Land and Housing in Palestine. Publishers: COHRE & BADIL, May 2005, p. 34.
« About 400 villages and towns were depopulated in the course of the war and its immediate aftermath. By mid-1949, the majority of these sites were either completely or partly in ruins and uninhabitable. »
« Of the 418 depopulated villages, 293 (70 %) were totally destroyed and 90 (22 %) were largely destroyed. Seven survived, including 'Ayn Karim (west of Jerusalem), but were taken by Israeli settlers. »
↑Benny Morris, 1948, Yale University Press, 2008, p. 408.
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée