Date |
- (22 jours) |
---|---|
Lieu | Bande de Gaza |
Issue | Israël déclare un cessez-le-feu unilatéralement le 21 janvier 2009 et retire ses troupes, 12 heures plus tard le Hamas annonce à son tour un cessez-le-feu[1]. |
Ehud Olmert (Premier ministre) Ehud Barak (Ministre de la défense) Gabi Ashkenazi Yoav Galant Ido Nehoshtan Eli Marom Eyal Eisenberg (en) Yuval Diskin |
Ismaël Haniyeh Mahmoud al-Zahar Khaled Mechaal Nizar Rayyan † Osama Mazini (en) Tawfik Jaber † Ismaïl Jaabari † Ahmed Jaabari Mohammed Deïf Saïd Seyam † Ihab al-Ghussein Ramadan Shallah Abdelaziz Awda |
Armée de l'air israélienne : 80 chasseurs-bombardiers F-15, F-16, hélicoptères de combat AH-1 Cobra, AH-64 ; Mazi : 2 000 chars de combat ; Marine israélienne : frégates, corvettes, patrouilleurs ; Effectifs totaux de l'armée israélienne : 161 000 hommes et 465 000 réservistes | 20 000 hommes ; lance-roquettes Qassam, mortiers, engins explosifs improvisés |
10 soldats tués 3 civils tués Total : 13 morts |
167 policiers tués (PCHR) 223 combattants tués (PCHR), 700 selon Israël, 600 à 700 militants et membres des forces de sécurité selon le ministre de l'intérieur du Hamas[3] 895 civils tués (PCHR) Total : 1 330 morts[4],[5] |
Batailles
La guerre de Gaza de 2008-2009, ou opération Plomb durci (en hébreu : מבצע עופרת יצוקה), est une opération militaire israélienne[6] dans la bande de Gaza qui débute le à 11 h 30 UTC+2 (9 h 30 UTC). Caractérisée d'abord par des raids aériens, elle est suivie par une offensive terrestre lancée le vers 19 h 30 HNEC[7],[8]. Il s'agit de l'attaque israélienne la plus meurtrière jusqu'alors jamais menée contre la bande de Gaza[9]. Les trois semaines de bombardements et d'offensive terrestre ont fait près de 1 400 morts côté palestinien, principalement des civils parmi lesquels 300 enfants, et 13 morts côté israélien. L'opération a par ailleurs fait plus de 5 000 blessés dans la bande de Gaza[9].
La guerre est précédée par de violents affrontements à partir de février 2008. Entre le 27 février et le 3 mars, les bombardements et l'incursion de l'armée israélienne dans Gaza, désignés comme l'opération « Hiver chaud » coté israélien, causent la mort de plus de soixante-dix palestiniens et de deux soldats israéliens. Malgré le retrait des troupes, le 3 mars 2008, les bombardements se poursuivent jusqu'au mois de juin faisant des centaines de morts supplémentaires côté palestinien. Un cessez-le-feu de six mois est finalement décrété le 19 juin, grâce à la médiation de l’Égypte, mais celui-ci est rompu par l'armée israélienne le 4 novembre 2008 avec une incursion destinée à détruire un tunnel qui cause la mort de six combattants palestiniens. Le 14 décembre 2008, le Hamas annonce que la trêve proclamée six mois plus tôt ne sera pas renouvelée et revendique, à partir du 19 décembre 2008, des tirs vers Israël[9].
L'objectif déclaré de l'opération israélienne « Plomb durci » est de mettre fin aux tirs de roquettes Qassam du Hamas lancés depuis la bande de Gaza sur le territoire israélien et à son réapprovisionnement en armement, en s'en prenant aux combattants du Hamas et en détruisant des infrastructures qu'il utilise[10], en particulier les centaines de tunnels creusés sous la frontière entre la bande de Gaza et le Sinaï visant à contourner le blocus terrestre, maritime et aérien israélien.
Le au matin, un cessez-le-feu est annoncé par le gouvernement israélien, qui dit avoir atteint ses objectifs[11]. Quelques heures plus tard, le Hamas annonce à son tour un cessez-le-feu[12] d'une semaine afin de laisser le temps aux forces israéliennes de se retirer de la bande de Gaza et d'ouvrir ses points de passage pour l'aide humanitaire et les produits de première nécessité[13] ; d'après des responsables israéliens, toutes les troupes israéliennes ont quitté le territoire palestinien le [14]. Le Hamas déclare lui aussi avoir gagné la guerre[15], avançant notamment que « notre peuple ne s'est pas rendu »[16]. En pratique, le cessez-le-feu n'a cependant pas totalement mis fin aux tirs de roquettes[17].
Cette opération militaire a suscité des réprobations, citant le caractère jugé disproportionné de la riposte israélienne, du nombre de victimes civiles parmi les Palestiniens, et des controverses sur l'armement israélien. Un rapport de l’ONU estime l'armée israélienne coupable de crimes de guerre voire de crimes contre l'humanité au cours de cette offensive, estimant qu'elle avait une stratégie « conçue pour punir, humilier et terroriser la population civile »[18].
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Hamad