Destination initiale |
Marché |
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Destination actuelle |
transféré en 1969, démoli en 1973 |
Architecte | |
Construction |
1857-1874 (origine 1110) |
Propriétaire |
Ville de Paris |
État de conservation |
démoli ou détruit (d) |
Département | |
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Arrondissement |
Coordonnées |
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Les Halles de Paris était le nom donné aux halles centrales, marché de vente en gros de produits alimentaires frais, situé au cœur de Paris, dans le 1er arrondissement, et qui donna son nom au quartier environnant. Au plus fort de son activité et par manque de place, les étals des marchands s'installaient même dans les rues adjacentes.
Elles sont le décor principal du Ventre de Paris, roman d'Émile Zola[1].
À l'emplacement de ce vaste marché, qui se tenait jusqu'au début des années 1970, se trouvent aujourd'hui un espace vert (le jardin Nelson-Mandela, précédemment jardin des Halles), un centre commercial souterrain (le Forum des Halles) et de nombreux espaces consacrés aux loisirs (piscine, cinéma) et aux activités culturelles (conservatoire, bibliothèque, centre culturel). La gare RER Châtelet - Les Halles, située sous le complexe, est la plus grande gare souterraine du monde et permet un accès depuis toute la région parisienne.
« La grande voix des Halles grondait plus haut ; par instants, des volées de cloche, dans un pavillon éloigné, coupaient cette clameur roulante et montante. Ils entrèrent sous une des rues couvertes, entre le pavillon de la marée et le pavillon de la volaille. Florent levait les yeux, regardait la haute voûte, dont les boiseries intérieures luisaient, entre les dentelles noires des charpentes de fonte. Quand il déboucha dans la grande rue du milieu, il songea à quelque ville étrange, avec ses quartiers distincts, ses faubourgs, ses villages, ses promenades et ses routes, ses places et ses carrefours, mise tout entière sous un hangar, un jour de pluie, par quelque caprice gigantesque. L’ombre, sommeillant dans les creux des toitures, multipliait la forêt des piliers, élargissait à l’infini les nervures délicates, les galeries découpées, les 44 persiennes transparentes ; et c’était, au-dessus de la ville, jusqu’au fond des ténèbres, toute une végétation, toute une floraison, monstrueux épanouissement de métal, dont les tiges qui montaient en fusée, les branches qui se tordaient et se nouaient, couvraient un monde avec les légèretés de feuillage d’une futaie séculaire. Des quartiers dormaient encore, clos de leurs grilles. Les pavillons du beurre et de la volaille alignaient leurs petites boutiques treillagées, allongeaient leurs ruelles désertes sous les files des becs de gaz. Le pavillon de la marée venait d’être ouvert ; des femmes traversaient les rangées de pierres blanches, tachées de l’ombre des paniers et des linges oubliés. Aux gros légumes, aux fleurs et aux fruits, le vacarme allait grandissant. De proche en proche, le réveil gagnait la ville, du quartier populeux où les choux s’entassent dès quatre heures du matin, au quartier paresseux et riche qui n’accroche des poulardes et des faisans à ses maisons que vers les huit heures. »