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Hilduin de Saint-Denis

Hilduin de Saint-Denis
Fonctions
Abbé
Basilique Saint-Denis
-
Évêque de Paris
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Période d'activité
IXe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Maître

Hilduin (né entre 775 et 785 selon les sources, et mort un , soit en 840, soit plus probablement entre 855 et 858 à Prüm)[1] est un aristocrate, chroniqueur et dignitaire ecclésiastique de la cour impériale carolingienne. Peut-être neveu d'Hildegarde (seconde épouse de Charlemagne et mère de Louis le Pieux), il devient abbé de Saint-Denis, archichapelain impérial.

Traducteur en latin des œuvres de Denys l'Aréopagite, ce lettré de cour, homme politique de premier plan plus que véritable savant, a fait rédiger une singulière hagiographie de saint Denis, la Passio Sancti Dionysii, qui a transformé la vision du saint patron gardien des reliques royales. Il est aussi un réformateur de l’abbaye de Saint-Denis qui devient un centre fécond d'hagiographies autorisées.

Hilduin est un témoin de la collusion du système dynastique avec la réalité ecclésiastique. Le maintien de la conception unitaire de l'Empire sous le contrôle de l'Église impose une propagande hagiographique. Mais paradoxalement, le dignitaire religieux de cour se mue en homme politique qui choisit son camp au gré des conflits d'héritage.

  1. L'incertitude est la suivante : on sait qu'il est mort un 22 novembre ; Nithard le mentionne pour la dernière fois dans sa chronique en octobre 840, quand il passe du parti de Charles le Chauve à celui de Lothaire avec le comte Gérard II de Paris, et son successeur comme abbé de Saint-Denis, Louis, apparaît pour la première fois comme tel dans un diplôme de Charles le Chauve daté du 6 novembre 841. Jean Mabillon pensait donc qu'il était mort le 22 novembre 840 (Annales Benedictini, XXVIII, a. 840 : « Neque ultra hunc annum vitam perduxisse videtur Hilduinus »), affirmation reprise ensuite par de nombreux historiens. Mais il y a dans les années suivantes un Hilduin qui fut archichapelain de l'empereur Lothaire jusqu'à la mort de ce dernier à Prüm le 29 septembre 855, qui fut désigné archevêque de Cologne en 842 et renonça à ce titre en 850 sans avoir pu apparemment se faire introniser (il est encore appelé « archiepiscopus vocatus » dans un diplôme de Lothaire daté du 3 janvier 848), qui fut aussi abbé de Bobbio (le 7 octobre 860 l'empereur Louis II confirme à l'abbé Amelrich l'immunité obtenue auprès de Lothaire par son prédécesseur Hilduin, « archiepiscopus vocatus Coloniæ ecclesiæ »). La difficulté est qu'il y a au IXe siècle plusieurs personnages appelés Hilduin (cf. Ferdinand Lot, « De quelques personnages qui ont porté le nom d'Hilduin », Le Moyen Âge, 1903). Le terminus ante quem vient de l'attribution d'un tercet déplorant la mort d'Hilduin à l'abbé Marcward de Prüm, signalé comme mort dans une lettre de Loup de Ferrières datée de fin 859 ou début 860, donc mort au plus tard le 29 mai 859 (le jour étant connu). En tout cas, Hilduin était mort depuis un certain temps déjà le 19 septembre 862, date d'un diplôme de Charles le Chauve (cf. « bonæ memoriæ Hilduinus »). Voir Léon Levillain, « Wandalbert de Prüm et la date de la mort d'Hilduin de Saint-Denis », Bibliothèque de l'École des chartes 108, 1950, p. 5-35, donné en lien.

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