Drapeau de l'Occitanie[1] |
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Paléolithique |
VIe siècle av. J.-C. à -IIIe siècle av. J.-C. | Aquitains, Ibères, Ligures puis Gaulois (divers peuples) et Grecs |
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-220 av. J.-C. |
République romaine Guerre des Gaules (-58 à -50 av. J.-C.) |
-58 av. J.-C. | Empire Romain |
partie de la Narbonensis, l'Aquitania et la Celtica (Lyonnaise) puis Empire des Gaules et diocèse de Vienne (Empire romain) Invasions barbares (IIIe siècle) |
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418-720 | Royaume wisigoth (Capitale à Toulouse, puis Tolède, puis Narbonne) |
507-754 | Royaume des Francs |
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584-1453 |
partie de la Septimanie et du Royaume d'Aquitaine Invasion sarrasine (719-778) |
754-843 | Empire carolingien |
778-1790 | Comté de Toulouse, Marquisat de Gothie (Vicomté de Carcassonne), Vicomté d'Albi, Comté de Roergue, Vicomté de Carcin (Quercy), Comté de Gévaudan, Comté de Foix et Duché de Vasconie |
843-1792 |
Francie occidentale puis Royaume de France Croisade des Albigeois (1209-1229) La Guerre de Cent Ans (1337-1453) Les Guerres de religion (1562-1598) Révolution française (1789-1799) |
933-1378 | Royaume d'Arles incorporé au Saint-Empire romain germanique à partir de 1032 |
1137-1430 | Couronne d'Aragon |
1388-1860 | États de Savoie |
1512-1717 | Monarchie catholique espagnole |
Sous la domination romaine tardive (après 355 EC), l'Occitanie était connue comme le diocèse des Sept Provinces. L'Occitanie a été souvent politiquement unie pendant le haut Moyen Âge, lors du royaume wisigoth et sous plusieurs souverains mérovingiens ou carolingiens. À la division de l' Empire franc (IXe siècle), l'Occitanie fut divisée en différents comtés, duchés, royaumes, évêchés et diocèses, ainsi qu'en communes fortifiées autonomes. Depuis lors, le pays n'a jamais été politiquement uni à nouveau. Du IXe au XIIIe siècle, l'Occitanie a subi un enchevêtrement de différentes allégeances envers des souverains nominaux. Plusieurs tentatives d'unification politique ont eu lieu, surtout entre le XIe et le XIIIe siècle. L'Occitanie est restée unie par une culture commune qui se jouait des frontières politiques, en perpétuels mouvements. Depuis le Moyen Âge, l'Occitanie a une certaine conscience de son unité comme le montre l'important développement de la littérature de langue occitane aux XIIe et XIIIe siècles. La littérature occitane était glorieuse et prospère, les troubadours ont inventé l'amour courtois (fin'amor). La langue d'Oc était utilisée dans tous les milieux cultivés européens[réf. nécessaire]. Mais principalement entre les XIIIe et XVIIe siècles, les rois de France ont conquis progressivement l'Occitanie, parfois par la guerre et l'extermination de la population[2],[3][source insuffisante], parfois en usant d'intrigues politiques subtiles. En 1789, les comités révolutionnaires ont essayé de rétablir l'autonomie des régions du "Midi" et ils ont utilisé la langue occitane pour propager les idées de la Révolution. Mais ils seront neutralisés lors de la prise du pouvoir par les montagnards en 1793, partisans de la Terreur et de la centralisation. Depuis le XIXe siècle, plusieurs mouvements régionalistes ont essayé d'améliorer l'utilisation sociale de l'occitan et d'obtenir la reconnaissance publique de la culture occitane; mais aussi différentes approches pour obtenir plus de pouvoirs au niveau local ont été tentées. Le XIXe siècle a connu une forte reprise de la littérature occitane et l'écrivain Frédéric Mistral a reçu le prix Nobel de littérature en 1904. Le XXe siècle a vu la naissance tardive du nationalisme occitan.