Khan | |
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Naissance |
Vers |
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Décès | |
Sépulture |
Île Chahi (en), lac d'Ourmia |
Nom dans la langue maternelle |
ᠬᠦᠯᠡᠭᠦ Хүлэгү ou هولاكو |
Activité | |
Famille |
Houlagides (d), Bordjiguines |
Père | |
Mère | |
Fratrie |
Möngke Khan Kubilai Khan Ariq Böqe Dumugan (d) Yesubuhua (d) Moge (d) Bochuo (d) Suigedu (d) Hududu Xuebietai (d) |
Conjoints |
Doqouz Khatoun Öljei Khatun (d) Guyuk Khatun (d) Qutui Khatun (en) |
Enfants |
Houlagou Khan[1] (mongol : ᠬᠤᠯᠠᠭᠤ
ᠬᠠᠨ, VPMC : Hülegü qan, cyrillique : Хулагу, MNS : Khulagu, qui a comme racine le mot qui signifie « surplus » en mongol médiéval[2]), né vers 1217 en Mongolie, mort le à Maragha (Iran), petit-fils de Gengis Khan et frère de Kubilai Khan, est un chef militaire et politique mongol, fondateur de la dynastie mongole des Houlagides ou Il-khanides[3], qui gouverne la Perse et l'Irak du XIIIe siècle au XIVe siècle, jusqu'à l'avènement de la dynastie jalâyiride, dont le pouvoir s'affirme à la mort d'Abu Saïd en 1336.
Fils de Tolui et de la princesse keraïte (une tribu turco-mongole) Sorghaghtani Beki, il était le frère d'Ariq Böke, de Möngke Khan et de Kubilai Khan, autres prestigieux conquérants et chefs mongols ayant participé à l'expansion fulgurante du grand khanat mongol au XIIIe siècle.
La carrière politique et militaire d'Houlagou est marquée par la considérable expansion de la partie sud-ouest de l'Empire mongol. Grâce à ses victoires militaires, il fonda l'Ilkhanat de Perse et d'Irak. Sous son commandement, les Mongols firent le siège et détruisent Bagdad, mettant fin à l'âge d'or islamique, et à la dynastie califale des abbassides. Les troupes du khan affaiblissent aussi fortement la capitale de la province de Syrie, Damas. Ces conquêtes au Moyen Orient provoquent un rapide déplacement des centres du pouvoir islamique vers le sultanat mamelouk du Caire qui survit à cette expansion militaire et qui accueille les derniers survivants de la famille abbasside après 1258.
Souverain lettré et cultivé, versé en philosophie et en sciences, on sait de lui qu'il avait des correspondances plus ou moins régulières avec le royaume de Castille d'Alphonse X. De ces contact il a peut-être résulté de significatifs échanges de connaissances mathématiques entre monde turco-mongol et monde européen, via la ville d'où Houlagou exerça le pouvoir à la fin de sa vie, Maragha[4], dans l'Iran actuel.