Les huguenots sont les protestants du royaume de France et du royaume de Navarre pendant les guerres de Religion de la seconde moitié du XVIe siècle (1562-1598) au cours desquelles ils ont été sous ce nom en conflit avec les catholiques. À partir du XVIIe siècle, les huguenots sont appelés religionnaires, les actes royaux mentionnant non le protestantisme mais la « religion prétendue réformée »[1].
Le mot « huguenot » est également attaché aux protestants émigrés hors de France à la suite des troubles religieux ou des persécutions, d'abord lors du « premier Refuge » des années 1560, avec un maximum après la Saint-Barthélemy, puis lors d'une deuxième vague, déclenchée sous Louis XIV par les dragonnades et par la révocation de l'édit de Nantes le [2]. Plus de 200 000 personnes[2], peut-être 300 000, quittent alors la France. Une troisième vague d'émigration, loin d'être négligeable, a lieu au moment de la guerre de Succession d'Espagne (1701-1714).
Par extension, le terme huguenot est parfois aussi utilisé pour désigner le refuge wallon : les protestants des Pays-Bas espagnols méridionaux (soit l'actuelle Belgique flamande et wallonne ainsi que le département français du Nord), férocement persécutés entre 1567 et 1585, qui se sont massivement réfugiés en Angleterre et aux Provinces-Unies (Pays-Bas actuels)[3], où ils ont fondé les Églises wallonnes, francophones, qui ont accueilli par la suite les réfugiés huguenots français[2].