République libanaise
(ar) الجمهورية اللبنانية
Drapeau du Liban |
Armoiries du Liban |
Hymne |
en arabe : النشيد الوطني اللبناني (an-našīd al-waṭaniyy al-lubnānī, « Hymne national du Liban ») |
---|---|
Fête nationale | |
· Événement commémoré |
Indépendance vis-à-vis de la France () |
Forme de l'État | République unitaire à régime parlementaire[1] |
---|---|
Président de la République |
Gouvernement Najib Mikati (3) (intérim) |
Président du Conseil des ministres | Najib Mikati |
Président de la Chambre des députés | Nabih Berri |
Parlement | Chambre des députés |
Langues officielles | Arabe |
Capitale |
Beyrouth 33° 52'48. N, 35° 29'60e |
Plus grandes villes | Beyrouth, Sidon, Tyr, Tripoli |
---|---|
Superficie totale |
10 452 km2 (classé 166e) |
Superficie en eau | 3 % |
Fuseau horaire | UTC +2 |
Entité précédente | |
---|---|
Indépendance | France |
Date |
Gentilé | Libanais, Libanaise |
---|---|
Population totale (est. 2021) |
5 261 372[2] hab. (classé 121e) |
Densité | 503 hab./km2 |
PIB nominal (2020) |
18,734 milliards $ - 64,33 %[3] |
---|---|
PIB (PPA) (2020) |
78,917 milliards $ - 23,94 % |
PIB nominal par hab. (2020) |
2 744,764 $ - 64,17 %[4] |
PIB (PPA) par hab. (2020) |
11 562,146 $ - 23,6 % |
Dette publique brute (2020) |
Nominale 160 801,098 milliards de LBP + 16,39 % Relative 171,666 % du PIB + 1,61 % |
Monnaie |
livre libanaise (LBP ) |
IDH (2021) | 0,706[5] (élevé ; 112e) |
---|---|
Coefficient de Gini (2011) | 31,8 %[6] |
Indice d'inégalité de genre (2021) | 0,432[5] (108e) |
Indice de performance environnementale (2022) | 32,2[7] (142e) |
Code ISO 3166-1 |
LBN, LB, 422 |
---|---|
Domaine Internet | .lb |
Indicatif téléphonique | +961 |
Organisations internationales |
ONU OIF G24 Ligue arabe FMI OMS UNESCO |
Le Liban (en arabe : لبنان / lubnān), en forme longue la République libanaise[8] (en arabe : الجمهورية اللبنانية / al-jumhūriyya al-lubnāniyya), est un État du Proche-Orient. En grande partie montagneux, il partage ses frontières avec la Syrie au nord et à l'est sur 376 km, Israël au sud sur 79 km et Chypre à l'ouest, au large de ses 220 km de côtes dans le bassin Levantin (partie orientale de la mer Méditerranée). Beyrouth est la capitale et la plus grande ville.
La langue officielle est l'arabe[8]. Le français, ayant perdu ce statut, reste tout de même mentionné dans la Constitution : c'est une langue secondaire, toujours employée au niveau officiel, comme sur la monnaie nationale et sur les bâtiments officiels, ainsi que dans l'éducation[9]. La monnaie officielle est la livre libanaise.
La constitution du Liban n'est pas laïque mais multiconfessionnelle : le pays est doté d'un système politique fondé sur une répartition du pouvoir proportionnelle au poids démographique de chaque confession, prise en compte comme communauté constitutive à l'image de l'ancien système ottoman des « nations religieuses » ou « millets »[10].
Comme entité géopolitique et tel qu'il existe dans ses frontières actuelles, l'État libanais est créé en 1920 sous le nom de « Grand Liban » par la France (le haut commissaire français au Liban est alors le général Gouraud) par adjonction au territoire du moutassarifat du Mont-Liban (entité autonome de l'Empire ottoman) de territoires qui appartenaient aux deux wilayets ottomans de Beyrouth et de Damas. La France avait été alors, à la suite du démantèlement de l'Empire ottoman, mandatée par la Société des Nations pour administrer et organiser certains territoires ex-ottomans.
En 1926, le Liban adopte sa première constitution, devient officiellement une république, prend le nom de « République libanaise » et crée les postes de président de la République et de président du Conseil des ministres.
Son histoire, son système politique et la variété de sa culture, de sa démographie religieuse et de sa géographie en font un pays à part et original au Proche-Orient. Le Liban, au cours des siècles, a fait partie de diverses civilisations. Il est aussi réputé pour sa gastronomie, son histoire et sa musique.
Entre son indépendance et le début de la guerre civile interconfessionnelle qui le ravage de 1975 à 1990, le pays connaît une période de relative prospérité économique et de stabilité politique, permises par la forte croissance des secteurs du tourisme, de l'agriculture, ainsi que des finances et des services (banque, assurances…)[11]. Durant cette période, le pays est, de ce fait, considéré comme le « coffre-fort du Levant » et comme la « Suisse du Moyen-Orient », en raison de sa puissance financière.
Immédiatement après la fin de la guerre civile, de grands efforts sont faits pour reconstruire les infrastructures du pays et une économie viable, par le biais d'investissements colossaux de l'État, de l'Arabie saoudite, de l'Union européenne et de quelques pays du golfe Persique. Ainsi, l'indice de développement humain du Liban passe de 0,677 en 1990 à 0,803 en 2008. En outre, au début 2006, le pays atteint un niveau de stabilité relativement élevé et la reconstruction de Beyrouth entre dans sa phase intensive[12]. La capitale est alors connue comme le « Paris du Moyen-Orient ». En 2009, Beyrouth relevée de ses ruines est classée comme « première ville à visiter » par The New York Times. Cependant, la guerre israélo-libanaise de 2006 met un terme à l'afflux touristique et cause des dommages estimés à environ trois milliards de dollars américains, sans compter le ralentissement économique qui s'ensuit. Le Liban reste aussi un pays très inégalitaire, où les 1 % les plus riches détiennent 40 % des richesses[13].