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Massacres d'Adana

Massacres d'Adana
Image illustrative de l’article Massacres d'Adana
Les massacres d'Adana en couverture du Supplément illustré du Petit Journal du 2 mai 1909[1].

Localisation Vilayet d'Adana, Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman
Cible Surtout des civils arméniens, mais aussi des Grecs et des Assyriens
Coordonnées 37° 00′ 00″ nord, 35° 19′ 17″ est
Date Avril 1909
Type Tuerie de masse
Morts Jusqu'à 30 000
Auteurs Jeunes-Turcs

Carte

Quartiers arméniens d'Adana pillés et brûlés pendant les massacres.
Henry K. Carroll, du Boards of Foreign Missions, plaide dans ce texte auprès du secrétaire d’État américain en faveur de la protection des chrétiens de l'Empire ottoman.
Un village arménien pillé et détruit lors du massacre d'Adana.

Les massacres d'Adana (en arménien Ադանայի կոտորած ; en turc Adana İğtişaşı) ont lieu dans le vilayet d'Adana (Empire ottoman) – qui correspond à peu près à la région historique de Cilicie – durant le mois d'avril 1909. Un massacre perpétré par des Turcs contre les populations arméniennes de la ville d'Adana à la suite de la contre-révolution ottomane de 1909 dégénère en une flambée de violence anti-arménienne dans toute la province[2]. Des rapports estiment que ces pogroms ont fait en tout entre 20 000 et 30 000 victimes arméniennes[3],[4] et 1 300 victimes assyriennes.

En 1908, lors de la révolution des Jeunes-Turcs, des groupes révolutionnaires ottomans et arméniens coopèrent pour parvenir à la destitution du sultan Abdülhamid II et réinstaurer la constitution de 1876. En réaction, le (ou selon le calendrier occidental), une contre-révolution armée prend pour cible le Comité Union et Progrès et s'empare de Constantinople. Cette révolte ne dure que dix jours mais déclenche le massacre des populations arméniennes de la province d'Adana pendant plus d'un mois.

Ces massacres trouvent leur origine dans des différences politiques, économiques et religieuses[5]. Les Arméniens d'Adana étaient décrits comme étant les « plus riches et les plus prospères »[n 1],[6].

La minorité arménienne avait ouvertement soutenu le coup d’État contre Abdülhamid II. La montée du nationalisme turc et la croyance populaire que les Arméniens étaient une sorte de cinquième colonne séparatiste et contrôlée par l'Europe contribuèrent à la férocité des exactions[6].

  1. « Supplément illustré du Petit Journal », sur gallica.bnf.fr,
  2. (en) Richard G. Hovannisian et Simon Payaslian, Armenian Cilicia, Costa Mesa, Calif., Mazda Pub, coll. « UCLA Armenian History and Cutlure; Historic Armenian Cities and Provinces (Book 7) », , 637 p. (ISBN 978-1-56859-154-4), Raymond Kévorkian, « The Cilician Massacres, April 1909 » (p. 339-369)
  3. (en) Samuel Totten et William S. Parsons, Centuries of Genocide : Essays and Eyewitness Accounts, Routledge, , 611 p. (ISBN 978-0-415-87192-1, lire en ligne), Rouben Paul Adalian, « The Armenian Genocide » (p. 117-156)
  4. (en) Rouben Paul Adalian, Historical Dictionary of Armenia, Lanham (Md), Scarecrow Press, , 674 p. (ISBN 978-0-8108-6096-4, lire en ligne), « Adana Massacre » (p. 70-71)
  5. (en) « ARMENIAN WEALTH CAUSED MASSACRES; Turks Found Prosperous People Were Paying Taxes Only to Outlaw Kurdish Tribes. THEN OPPRESSION BEGAN Kurds Retaliated When Their Income Was Cut Off -- Christian People Have Now Become Impoverished. », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  6. a et b (en) Taner Akçam, A Shameful Act : The Armenian Genocide and the Question of Turkish Responsibility, Picador, , 496 p. (ISBN 978-0-8050-8665-2), p. 69-70


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