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Miguel Serveto y Conesa |
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Michel Servet (en espagnol Miguel Serveto y Conesa ou Miguel Servet ou Serveto), né vers à Villanueva de Sigena dans le royaume d'Aragon et exécuté le à Genève, est un humaniste, médecin et théologien espagnol, naturalisé français en 1548.
Comptant parmi les humanistes les plus érudits de son temps, il s'intéresse à toutes les branches du savoir, de la géographie aux mathématiques, de l'alchimie à l'astrologie, de la médecine à la théologie. Il a l'intuition que le réel tout entier est un et que ce sont toujours les mêmes principes fondamentaux qui se font jour dans chaque secteur de l'existence et des diverses disciplines de l'esprit[1] (intuition qui le rendra suspect de panthéisme). Le médecin est l'un des premiers à décrire la petite circulation sanguine, dite circulation pulmonaire[2].
Épris de tolérance et de liberté, le penseur développe une théologie radicale qui prône un retour à la pureté originelle de l'Évangile et refuse le baptême avant l'âge de 20 ans. Paru en 1531, Des erreurs de la Trinité réfute comme sophisme le dogme de la Trinité (hérésie qui révulse autant les catholiques que les réformés) et nie la divinité du Christ[3], ce qui entraîne l'accusation alors très grave d'arianisme.
Éditée en 1553, La Restauration du christianisme lui attire coup sur coup deux condamnations à mort, par les catholiques puis par les protestants. Arrêté, évadé et jugé par contumace, il est brûlé en effigie à Vienne par l'Inquisition. En fuite pour l'Italie, il fait halte à Genève. Vite reconnu, il y est emprisonné puis jugé comme criminel par le Petit Conseil, à l'instigation de Jean Calvin. Convaincu d'hérésie mais refusant d'abjurer, il est brûlé vif le , dans des circonstances particulièrement cruelles. Il compte au nombre des martyrs de la liberté de pensée.