On appelait autrefois « montjoie » une pierre dressée, ou un amoncellement de pierres servant à baliser un chemin de transhumance, un itinéraire de croyants (montjoie de pèlerinage sur laquelle les pèlerins déposaient des offrandes et plantaient une croix dès qu'ils apercevaient le terme de leur chemin), à marquer la limite d’un territoire, à commémorer une bataille. Les randonneurs pédestres actuels connaissent la chose sous le nom de cairn.
D'abord nom propre, il désigne le monticule ayant donné son nom à un lieu-dit bordant l'ancienne route de l'Estrée entre Paris et Saint-Denis dans la plaine du Lendit. Au Xe siècle, les pèlerins et croisés français se servent, par analogie, de ce nom familier pour désigner les hauteurs voisines des lieux saints puis d'autres hauteurs le reçoivent.