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Nuit de Cristal

Nuit de Cristal
Image illustrative de l’article Nuit de Cristal
Un magasin juif saccagé lors de la nuit de Cristal[1].

Type Pogrom
Pays Allemagne
Localisation Allemagne et Dantzig
Cause Politiques racistes du Troisième Reich, vengeance pour l'assassinat d'Ernst vom Rath, antisémitisme
Date 9 - 10 novembre 1938
Participant(s) Sturmabteilung, Schutzstaffel, Gestapo, Jeunesses hitlériennes, civils allemands
Résultat Plus de 7 500 entreprises juives détruites et pillées
Environ 267 synagogues détruites, entre autres dommages
Bilan
Morts Plus de 91 (hors suicides)
Répression
Arrestations 30 000 Juifs
La Synagogue de la Fasanenstraße partiellement détruite à Berlin.
La synagogue orthodoxe Ohel Jakob (Munich) après l'attaque.
Reproduction en couleurs d'un timbre de la République démocratique allemande avec pour mention « Niemals wieder Kristallnacht » (« Plus jamais de nuit de Cristal »)
Timbre de la République démocratique allemande avec pour mention « Niemals wieder Kristallnacht » (« Plus jamais de nuit de Cristal »).

La nuit de Cristal (en allemand : Reichskristallnacht, /ˌʁaɪ̯çskʁɪsˈtalˌnaxt/[2] Écouter, aussi connue en Allemand sous le terme de Novemberpogrome, Pogroms du mois de novembre) est le pogrom contre les Juifs du Troisième Reich qui se déroula dans la nuit du au et dans la journée qui suivit. Ce pogrom a été présenté par les responsables nazis comme une réaction spontanée de la population à la mort le d’Ernst vom Rath, un secrétaire de l'ambassade allemande à Paris, grièvement blessé deux jours plus tôt par Herschel Grynszpan, un jeune Juif polonais d'origine allemande.

En fait, le pogrom fut ordonné par le chancelier du Reich, Adolf Hitler, organisé par Joseph Goebbels et commis par des membres de la Sturmabteilung (SA), de la Schutzstaffel (SS) et de la Jeunesse hitlérienne, soutenus par le Sicherheitsdienst (SD), la Gestapo et d'autres forces de police.

Sur tout le territoire du Reich, deux cent soixante sept synagogues et lieux de culte furent détruits, 7 500 commerces et entreprises gérés par des Juifs saccagés ; une centaine de Juifs furent assassinés, des centaines d'autres se suicidèrent ou moururent des suites de leurs blessures et près de 70 000 furent déportés en camp de concentration : au total, le pogrom et les déportations qui le suivirent causèrent la mort de 2 000 à 2 500 personnes. Événement majeur de la vague antisémite qui submergea l'Allemagne dès l'arrivée des nazis au pouvoir en , la « nuit de Cristal » fait partie des prémices de la Shoah[a].

En provoquant cette première grande manifestation de violence antisémite, les nazis voulurent accélérer l'émigration des Juifs[réf. nécessaire], jugée trop lente, en dépit de la politique de persécution et d'exclusion mise en œuvre depuis . L'objectif fut atteint : le nombre de candidats à l'émigration crût considérablement. Mais, en dépit de l'indignation que l'évènement suscita dans le monde, les frontières des autres pays restèrent fermées.

Marquant une rupture avec la politique nazie de 1933 à 1937, ainsi qu'une étape dans la violence et la persécution antisémites, cet évènement fut également révélateur de l'indifférence des nations au sort des Juifs d'Allemagne et d'Autriche, et de l'incapacité des États démocratiques à contrecarrer les coups de force menés par l'Allemagne de Hitler.

  1. « Germans pass by the broken shop window of a Jewish-owned business that was destroyed during Kristallnacht » (consulté le )
  2. Prononciation en allemand standard retranscrite selon la norme API.
  3. Kurt Pätzold (de), « La Nuit de Cristal : les responsables, les victimes et la majorité silencieuse » in Bédarida, p. 201.


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