Pendjab signifie littéralement « terre des cinq eaux » (du persan : panj (« cinq »), āb (« eaux »)[19]). Cette région a été mentionnée chez les Grecs sous le nom de Pentapotamie[20], qui fut traduit plus tard en persan par les conquérants turco-persans[21] de l'Asie du Sud et qui seront plus connus durant l'Empire moghol[19],[22]. Le Pendjab est souvent qualifié de grenier à blé du Pakistan et de l'Inde[23],[24].
La coalescence de diverses tribus, castes et des habitants du Pendjab en une identité pendjabie plus large a commencé au début du XVIIIe siècle. Avant cela, le sentiment et l'idée d'une identité et d'une communauté ethnoculturelles pendjabies n'existaient pas, même si une majorité des communautés du Pendjab partageaient depuis longtemps des points communs linguistiques, culturels et ethniques[25],[26],[27].
Traditionnellement, l'identité pendjabie est principalement linguistique, géographique et culturelle. Son identité est indépendante de l'origine historique ou de la région, et désigne ceux qui résident dans la région du Pendjab, ou se sentent associés avec ses habitants, et ceux qui considèrent le pendjabi comme leur langue maternelle[28]. L'intégration et l'assimilation sont des éléments importants de la culture pendjabie, puisque l'identité pendjabie n'est pas basée uniquement sur des liens tribaux. Tous les Pendjabis partagent plus ou moins un même socle culturel[29],[30].
Historiquement, les Pendjabis étaient un groupe hétérogène et se répartissaient en un certain nombre de clans appelés biradari(en) (« fraternité ») ou tribus(en), chaque personne étant liée à un clan. Toutefois, l'identité pendjabie inclut aussi ceux qui n'appartiennent à aucun de ces clans historiques. Avec le temps, les structures tribales se sont désagrégées et ont été remplacées par une société plus compréhensive et plus cohésive[31], alors que l'émergence d'une communauté et la cohésion sociale[32],[33] formaient les nouveaux piliers de la société pendjabie[34].
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