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Peroxyde de sodium

Peroxyde de sodium
Image illustrative de l’article Peroxyde de sodium
Image illustrative de l’article Peroxyde de sodium
Peroxyde de sodium en billes de 0,5 mm de diamètre.
Identification
Nom UICPA Peroxyde de sodium
Synonymes

Peroxyde de disodium ; Dioxyde de sodium

No CAS 1313-60-6
No ECHA 100.013.828
No CE 215-209-4
PubChem 14803
SMILES
InChI
Apparence Poudre blanche à jaune
Propriétés chimiques
Formule Na2O2  [Isomères]
Masse molaire[1] 77,978 3 ± 0,000 6 g/mol
Na 58,96 %, O 41,04 %,
Propriétés physiques
fusion 460 °C[2]
ébullition 657 °C[2]
Masse volumique 2,8 g cm−3 à 20 °C[3]
Point d’éclair non inflammable
Thermochimie
S0solide 94,78 J K−1 mol−1[4]
ΔfH0solide −513,21 kJ mol−1[4]
Précautions
SGH[5]
SGH03 : ComburantSGH05 : Corrosif
Danger
H271 et H314
NFPA 704
Transport
-
   1504   

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le peroxyde de sodium, ou commercialement appelé oxylithe[6], est un composé de formule brute Na2O2.

Ce composé fut décrit en 1811 par les chimistes français Joseph Louis Gay-Lussac et Louis Jacques Thénard, qui étudiaient les propriétés physico-chimiques du sodium et du potassium, éléments isolés quelques années auparavant par le chimiste britannique Sir Humphry Davy. Pour obtenir du peroxyde de sodium, qu'ils qualifiaient "d'oxyde au maximum du sodium", Gay-Lussac et Thénard firent chauffer vivement du sodium sous une cloche de verre, dans une atmosphère riche en dioxygène (O2)[7].

Il est utilisé au début du XXe siècle par le chimiste George-François Jaubert pour produire de l'oxygène[8],[9]. C'est un solide friable de couleur jaune, qui se dissout au contact de l'eau en libérant de l'oxygène[10],[11]. La réaction, très violente, est fortement exothermique. Du fait de cette réactivité, l'oxylithe doit être absolument conservé à l'abri de l'humidité. Stocké sans précautions particulières, il finit par se désagréger au contact de la vapeur d'eau présente dans l'air ambiant. Ce produit ne doit pas non plus entrer au contact de la peau (en particulier, on ne doit le manipuler qu'avec une pince), car ses effets déshydratants provoquent des brûlures sérieuses.

L'oxylithe a été utilisé dans les premiers masques à gaz[12], qui équipaient les mines de charbon puis plus tard l'infanterie française pendant la Première Guerre mondiale. Il était encore utilisé dans les cours de chimie de l'enseignement secondaire dans les années 1980.

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :1
  3. Clayton, G.D., F.E. Clayton (éds.), Patty's Industrial Hygiene and Toxicology, vol. 2A, 2B, 2C, 2D, 2E, 2F: Toxicology, 4e éd., New York, John Wiley & Sons, 1993-1994, p. 773.
  4. a et b Chase, M.W., Jr., NIST-JANAF Themochemical Tables, 4e éd., J. Phys. Chem. Ref. Data, Monograph 9, 1998, 1-1951.
  5. Numéro index 011-003-00-1 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du règlement CE no 1272/2008, 16 décembre 2008.
  6. G.-F. Jaubert, « Le quotient respiratoire et la régénération de l'air en circuit fermé par les peroxydes », Gaz de combat, défense passive, 1re année no 1,‎ .
  7. Gay-Lussac, Louis Joseph, Recherches physico-chimiques, faites sur la pile ; sur la préparation chimique et les propriétés du potassium et du sodium ; sur la décomposition de l'acide boracique ; sur les acides fluorique, muriatique et muriatique oxigéné ; sur l'action chimique de la lumière ; sur l'analyse végétale et animale, etc. Par MM. Gay-Lussac et Thénard, membres de l'Institut, etc. Avec six planches en taille-douce. Tome Premier[-Second], chez Deterville, Libraire, rue Hautefeuille N° 8. M. DCCC. XI (OCLC 489634164, lire en ligne).
  8. M. Chaussart, « Pierre d'oxygène », Gazette des hôpitaux de Toulouse,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  9. Anon., « Le boroxylithe », Journal de Monaco, no 2426,‎ , p. 190.
  10. L. Guillet, L'industrie de la soude, Gauthier Villars, Masson et Cie, , « X. L'industrie du sodium et du peroxyde de sodium », p. 133.
  11. Anon., « Science notes », Scientific American,‎ , p. 190 (lire en ligne).
  12. G.-F. Jaubert, « Sur les appareils respiratoires à peroxydes alcalins », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, vol. 197,‎ , p. 484.

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