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Pseudomonas aeruginosa

Pseudomonas aeruginosa, connu aussi sous le nom de bacille pyocyanique, bacille du pus bleu ou pyo[1], est une bactérie gram-négative du genre Pseudomonas. Les bacilles sont fins, droits et très mobiles grâce à un flagelle polaire : ciliature monotriche, dépourvus de spores et de capsules. Ils apparaissent la plupart du temps isolés ou en diplobacilles.

Anodine à l'origine, P. aeruginosa peut devenir pathogène dans certaines conditions. Très résistante, elle est — comme d'autres bactéries à gram-négatif — de plus en plus souvent responsable d'infections nosocomiales. 30 % des clones sont devenus résistants aux carbapénèmes ce qui en fait une des bactéries les plus difficiles à traiter[2],[3]. Des souches totorésistantes sont retrouvées chez des patients atteints de mucoviscidose ou transplantés pulmonaires[4]. Le taux de mortalité atteint 50 % chez les patients vulnérables (immunodéprimés).[réf. nécessaire] L'OMS la liste parmi les bactéries résistantes aux médicaments qui représentent la plus grande menace pour la santé humaine[5].

C'est un germe ubiquitaire, vivant dans les sols et en milieu humide (nuages, robinets, bouchons), très résistant à de nombreux antiseptiques, fréquent en milieu hospitalier, entraînant l'apparition de véritables souches d'hôpital du fait de sa résistance aux antibiotiques. Il peut survivre dans de l'eau distillée ou salée, voire se développer dans certaines solutions antiseptiques ou antibiotiques.

P. aeruginosa fait partie des germes couramment recherchés lorsque l'on procède à une analyse microbiologique d'un échantillon d'eau.

On pense[réf. nécessaire] qu'elle se renouvelle dans les hôpitaux via les fruits, plantes et légumes qui y entrent ; c'est une des raisons qui expliquent pourquoi fleurs et plantes vertes sont interdites dans les chambres d'hôpitaux.

Les formes de pathologie qu'elle engendre sont diverses : infection de l'œil, des plaies (surtout brûlures et plaies opératoires), des urines (surtout après sondages), gastro-intestinales et des poumons (par exemple après bronchoscopie), des méningites d'inoculation, des septicémies comme stade terminal d'infections graves ou complication chez des malades soumis à un traitement immunodépresseur, des leucémiques, etc. Elle induit facilement des infections systémiques chez les immunodéprimés (par une chimiothérapie ou par le sida) et chez les victimes de brûlures et de fibrose kystique (mucoviscidose).

  1. [PDF] S. Mans, Dr S. Canouet, « Pseudomonas aeruginosa : Une histoire d'eau », sur www.cclin-sudouest.com, Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales du Sud-Ouest, (consulté le )
  2. Yohan Demeure, expert géographe, « Cette bactérie initialement banale est aujourd'hui très dangereuse », sur Sciencepost, (consulté le )
  3. Aaron Weimann, Adam M. Dinan, Christopher Ruis et Audrey Bernut, « Evolution and host-specific adaptation of Pseudomonas aeruginosa », Science, vol. 385, no 6704,‎ , eadi0908 (DOI 10.1126/science.adi0908, lire en ligne, consulté le )
  4. « Résistance aux antibiotiques · Inserm, La science pour la santé », sur Inserm (consulté le )
  5. « L’OMS met à jour la liste des bactéries résistantes aux médicaments qui représentent la plus grande menace pour la santé humaine », sur www.who.int (consulté le )

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