Date | |
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Lieu | Dieppe (France) |
Issue | Victoire allemande |
Canada Royaume-Uni États-Unis Armée polonaise de l'Ouest France libre |
Reich allemand |
Lord Louis Mountbatten (chef des opérations combinées) Andrew McNaughton (commandant en chef de l'armée canadienne) John Hamilton Roberts (commandant de l'opération terrestre) John Hughes-Hallett (commandant de l'opération navale) Trafford Leigh-Mallory (commandant de l'opération aérienne)[2] |
Gerd von Rundstedt |
4 963 Canadiens, 1 125 Britanniques, 50 rangers américains et 15 fusiliers marins français (FFL), 7 destroyers de la Royal Navy et 1 polonais, 66 escadrilles de la RAF (dont 5 polonaises) et 8 escadrilles de l'ARC | 1 500 hommes |
- Canadiens : 907 soldats tués, 1 946 prisonniers, 1 marin tué, 13 aéronefs détruits, 13 aviateurs tués, - Britanniques : 275 commandos. 550 marins tués, blessés ou portés disparus. 106 aéronefs détruits, 62 aviateurs tués - Américains : 3 soldats tués[3] |
311 morts (dont 121 dans l'armée), 280 blessés (dont 201 dans l'armée), 11 disparus selon le rapport de la 302e (les Canadiens rapportent 37 prisonniers dont 8 de l'armée), 2 navires, 6 canons de défense côtière, 48 avions détruits ou endommagés[4],[5] |
Batailles
Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
Coordonnées | 49° 56′ nord, 1° 05′ est | |
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Le raid de Dieppe ou opération Jubilee est une attaque par les Alliés en France occupée, menée le sur le port de Dieppe. Le quart des troupes canadiennes engagées dans cette opération y périt, faisant de cette opération la plus meurtrière de la guerre pour ce pays, l'opération se soldant par un cuisant échec.
À l'aube du 19 août 1942, une force navale composée de huit destroyers et de quatre chasseurs de sous-marins FNFL escortant près de 250 engins de débarquement de tous types fait route vers les côtes françaises de la Manche. Elle mobilise près de 8 000 hommes, 1 800 desquels y laisseront la vie, pour ce qui sera le plus grand raid de la Seconde Guerre mondiale. 74 escadrilles de chasseurs et de bombardiers en assureront la couverture aérienne.
Pour la première fois dans la Seconde Guerre mondiale, des hommes se ruent à l'assaut de ce que les nazis appellent Festung Europa, la « forteresse Europe » protégée par le « mur de l'Atlantique ». La propagande (en) alliée travestit le fiasco en victoire (elle récupère cette catastrophe lors du débarquement en Normandie en indiquant que le but de l'opération était de servir de répétition générale du jour J) tandis que la propagande allemande met l'accent sur l'échec de l'ouverture d'un second front allié en Europe de l'Ouest. Rétrospectivement, l'inefficacité du raid marque la prise de conscience que toute opération alliée visant à reprendre position sur le continent européen passera par une offensive de très grande ampleur et préparée longuement à l'avance[6].