Organisation |
NASA Roscosmos ESA JAXA ASC |
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Domaine | Physiologie, biologie, cosmologie, astronomie… |
Type de mission | Station spatiale |
Statut | Opérationnelle |
Autres noms | International Space Station, ISS |
Lancement | 1998-2021 (phase assemblage) |
Lanceur |
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Fin de mission | ~ 2030-2031 (prévision) |
Identifiant COSPAR | 1998-067A |
Site | www.nasa.gov/international-space-station |
Masse en orbite | Environ 420 tonnes |
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Dimensions | 109 x 73 m (hors tout) |
Propulsion |
2 x S5.79 (poussée 300 kg) et 32 X 11D428 (poussée 12,5 kg) (module Zvezda) |
Contrôle d'attitude | Stabilisé 3 axes |
Source d'énergie | Panneaux solaires |
Puissance électrique | 90 kW |
Orbite | Orbite terrestre basse |
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Périgée | 414 km d'altitude (cible) |
Apogée | 419 km d'altitude (cible) |
Période de révolution | 92,69 min |
Inclinaison | 51,65° |
La Station spatiale internationale (en abrégé SSI, surtout au Canada francophone, ou ISS, d'après le nom anglais : International Space Station) est une station spatiale placée en orbite terrestre basse, occupée en permanence par un équipage international qui se consacre à la recherche scientifique dans l'environnement spatial. Ce programme, lancé et piloté par la NASA, est développé conjointement avec l'Agence spatiale fédérale russe, avec la participation des agences spatiales européenne, japonaise et canadienne.
Après de nombreuses études menées par la NASA dans les années 1960 et 1970, le projet est lancé en 1983 par le président des États-Unis Ronald Reagan, mais un coût toujours croissant et un contexte politique peu favorable aux grands programmes spatiaux civils retardent sa réalisation jusqu'en 1998. En 1993, la Russie ayant déjà l'expérience de la station Mir est invitée à devenir un acteur majeur du programme, notamment avec le véhicule Soyouz et le ravitailleur Progress. L'assemblage en orbite débute en 1998, mais l'accident de la navette spatiale Columbia, en 2003, retarde sensiblement son avancement. Les ambitions du programme sont, à plusieurs reprises, revues à la baisse, faute de budgets suffisants, tant du côté russe qu'américain. Pour assurer le ravitaillement et rehausser l'orbite régulièrement dégradée par la traînée atmosphérique, plusieurs vaisseaux spatiaux se relaient : les cargos Progress russes, les cargos HTV japonais, les ATV, véhicules automatiques de transfert européen, les Cygnus et SpaceX Dragon américains. En mai 2020, un vaisseau Crew Dragon envoie deux astronautes vers la station, ouvrant ainsi la voie aux vols d'équipages en capsules privées et mettant fin à l'exclusivité que détenait le véhicule spatial russe Soyouz dans la relève des équipages depuis l'arrêt de la navette spatiale américaine. Celle-ci a joué un rôle majeur grâce à sa capacité d'emport et son retrait, intervenu en juillet 2011 pour des raisons d'obsolescence et de sécurité, crée des contraintes logistiques mal résolues, en l'absence de vaisseaux capables de la remplacer complètement. La construction de la Station spatiale internationale s'achève en 2011.
La Station spatiale internationale est le plus grand des objets artificiels placés en orbite terrestre. Elle s'étend sur 110 m de longueur, 74 m de largeur et 30 m de hauteur et a une masse d'environ 420 tonnes en 2019. La Station a une architecture hétérogène avec un segment orbital russe reprenant les choix architecturaux de la station Mir et un segment orbital américain beaucoup plus important et développé selon les standards définis par la NASA. Elle comporte une quinzaine de modules pressurisés, dont quatre consacrés aux expériences scientifiques, représentant un volume d'espace pressurisé d'environ 900 m3 dont 400 m3 habitables. Les panneaux solaires, d'une superficie de 2 500 m2, fournissent 110 kW d'électricité. La Station se déplace autour de la Terre à une altitude maintenue autour de 330-420 kilomètres. Elle est occupée en permanence depuis l'an 2000, d'abord par trois personnes, puis par six à compter de novembre 2009, et sept depuis 2021. Chacun des sept astronautes, au cours de son séjour d'une durée de 3 à 6 mois, partage son temps de travail entre les opérations d'assemblage, de maintenance et les tâches scientifiques. Les travaux scientifiques portent principalement sur la biologie — en particulier l'adaptation de l'être humain à l'absence de pesanteur — ainsi que sur la science des matériaux et l'astronomie.
La Station spatiale internationale a de nombreux détracteurs qui lui reprochent son coût, estimé à près de 115 milliards de dollars américains uniquement pour sa construction, que ne justifient pas, selon eux, les résultats scientifiques obtenus ou potentiels. Les partisans de la Station spatiale internationale mettent en avant l'expérience acquise dans le domaine des séjours longs en orbite et l'importance symbolique d'une présence permanente de l'homme dans l'espace. Elle doit être utilisée au moins jusqu'en 2030 et 2031.