Flavius Stilicho | |
![]() Diptyque de Stilicon, vers 395, cathédrale de Monza. | |
Titre | Régent de l'Empire romain d'Occident (395-408) |
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Grade militaire | Magister utriusque militiæ (393-408) |
Faits d'armes | 394 : Bataille de la rivière froide 402 : Bataille de Pollentia 403 : Bataille de Vérone 405 : Guerre de Radagaise Bataille de Fiesole |
Autres fonctions | Consul ordinaire en 400 et 405 |
Biographie | |
Dynastie | Dynastie théodosienne (par alliance) |
Naissance | v. 360 Constantinople |
Décès | Ravenne |
Conjoint | Serena |
Enfants | Marie, impératrice de 398 à 407 Thermantia, impératrice en 408 Eucher |
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Stilicon (en latin : Flavius Stilicho), né vers 360 près de Constantinople et mort le à Ravenne, est un militaire et homme politique romain d'origine barbare, actif sous les règnes de Théodose, empereur de 379 à 395, puis de ses fils Honorius en Occident et Arcadius en Orient.
Entré tôt dans l'armée, Stilicon devient un des principaux officiers de Théodose, dont il épouse la nièce en 384. Nommé généralissime en 394, il affirme à la mort de Théodose avoir reçu la régence de l'empire, mais ne réussit à imposer son autorité qu'en Occident, où Honorius devient son gendre en 398.
Durant sa régence, il mène plusieurs campagnes contre les barbares et combat l'usurpateur Gildon en Afrique. En 403, il repousse les Wisigoths d'Alaric Ier en Italie, puis est vainqueur en 405 ou 406 des Ostrogoths de Radagaise à Fiesole.
Mais voulant protéger l'Italie, Stilicon a dû dégarnir le limes rhénan. Aussi, lorsque durant l'hiver 406-407 des armées de Vandales et d'Alains franchissent le Rhin gelé, l'armée romaine n'est pas en mesure de les arrêter. Au printemps 407, Stilicon ne parvient pas à briser l'usurpation de Constantin III en Gaule et en Bretagne.
Dans l'ensemble, Stilicon mène une politique, similaire à celle de Théodose, d'intégration des barbares dans l'armée et la société, ce qui suscite des tensions avec les notables romains. Sur le plan religieux, il soutient le christianisme nicéen et combat à la fois les ariens et les donatistes, mais aussi le paganisme (destruction des Livres sibyllins en 405). Il s'attire ainsi l'animosité des élites romaines, notamment au Sénat.
Dans la conjoncture désastreuse des années 407-408, Honorius se laisse persuader que Stilicon complote contre lui et le fait exécuter le .