Le terme territoire est polysémique : il renvoie à des significations variées qui dépendent de l'angle d'approche, des disciplines et de l'époque, telles qu'en biologie comportementale.
En géographie plus particulièrement, la notion de territoire a pris une importance croissante, notamment en géographie humaine et géographie politique. Le géographe Claude Raffestin définit le territoire comme « un espace transformé par le travail humain »[1]. D'après Pierre George et Fernand Verger, le territoire est défini comme un espace géographique qualifié par une appartenance juridique (territoire national), une particularité naturelle (territoire montagneux) ou culturelle (territoire linguistique)[2]. Dans ce dernier cas, le terme de zone (« zone linguistique ») pourrait lui être préféré. On trouve une multitude d’autres définitions pour le concept de territoire qui ne dépendent pas de l’angle d’approche et de l’époque des paradigmes géographiques étudiés.
En philosophie, Gilles Deleuze et Félix Guattari ont conceptualisé la territorialisation et la déterritorialisation dans la série Capitalisme et schizophrénie I & II (l'Anti-Œdipe, Mille Plateaux).
Quelle que soit l’approche du concept, un territoire implique l'existence de frontières ou de limites. Ces deux derniers termes sont utilisés en fonction du type de territoire dont ils forment le périmètre. Par exemple, un territoire politique ou une subdivision administrative sont délimités par une frontière alors qu'un territoire naturel est circonscrit par une limite, terme moins juridique.