Le Tibet sous la tutelle des Qing (1720-1912) désigne la période pendant laquelle la région fut structurellement, militairement et administrativement contrôlée à des degrés divers par la dynastie Qing, établie sur l'ensemble de la Chine par les Mandchous. Instaurée après que l'armée Qing eut défait les Dzoungars qui occupaient le Tibet[1], cette tutelle, qui conférait au gouvernement du dalaï-lama un certain degré d'autonomie politique, prit fin quelque deux siècles plus tard, avec la chute de l'Empire en 1912. Un résident impérial, l’amban (tibétain : ཨམ་བན་, Wylie : am bna), était stationné avec une escorte militaire à Lhassa, d'où il faisait des rapports au Lǐfàn Yuàn, un bureau gouvernemental des Qing qui supervisait les régions frontalières de l'Empire[2],[3].
↑(en) Emblems of Empire: Selections from the Mactaggart Art Collection, by John E. Vollmer, Jacqueline Simcox, p. 154.
↑(en) Ram Rahul, Central Asia: an outline history, New Delhi, Concept Publishing Company, 1997, p. 42 : « From then [1720] until the fall of the Manchu dynasty in 1912, the Manchu Ch'ing government stationed an Amban, a Manchu mandarin, and a military escort in Tibet. »