Tintin au pays des Soviets | ||||||||
1er album de la série Les Aventures de Tintin | ||||||||
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Titre en couverture de l'édition originale et des rééditions de Tintin au pays des Soviets | ||||||||
Auteur | Hergé | |||||||
Genre(s) | Aventure Satire politique |
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Thèmes | Reportage Anticommunisme |
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Personnages principaux | Tintin et Milou | |||||||
Lieu de l’action | Belgique Allemagne Union soviétique |
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Époque de l’action | 1929 et 1930 | |||||||
Pays | Belgique | |||||||
Langue originale | Français | |||||||
Éditeur | Casterman | |||||||
Première publication | 1930 | |||||||
Nombre de pages | 138 planches | |||||||
Prépublication | Le Petit Vingtième (de 1929 à 1930) |
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Albums de la série | ||||||||
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Tintin au pays des Soviets (titre complet sur la couverture : Les Aventures de Tintin, reporter du « Petit Vingtième », au pays des Soviets) est le premier album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par Hergé, dessinateur belge.
Alors responsable du Petit Vingtième, le supplément jeunesse du journal belge Le Vingtième Siècle, Hergé reçoit, de son rédacteur en chef l'abbé Norbert Wallez, commande d'une bande dessinée dont le héros ferait un reportage en Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). L'abbé fournit à Hergé le pamphlet Moscou sans voiles, dont l'auteur s'inspire très fortement, ce qui fait de cette aventure une critique particulièrement virulente du régime communiste.
Hergé considère cette œuvre comme une « erreur de jeunesse ». En effet, il fait preuve d'inconstance dans le caractère des personnages et dans le ton anticommuniste, mais il introduit néanmoins l'usage exclusif du dessin et des phylactères dans la bande dessinée européenne, comme Alain Saint-Ogan avant lui, et il montre un réel talent pour représenter le mouvement et le son. Outre la première apparition des célèbres personnages Tintin et Milou, plusieurs moments de l'album sont passés à la postérité, par exemple la scène de la manipulation des élections. Le héros échappe à des bolchéviques prêts à le tuer pour l'empêcher de révéler aux Occidentaux la réalité russe, incarnant un idéal de journalisme d'investigation courageux[1],[2],[3].
L’histoire est prépubliée dans le journal Le Petit Vingtième du 10 janvier 1929 au 8 mai 1930, puis paraît en album en septembre 1930. Elle est également publiée dans le magazine français Cœurs vaillants à partir d'octobre 1930. Ce dernier n’à qu’un tirage modeste comparé à d’autres journaux s’adressant au même public en France et publiant de préférence des BD américaines [4]. C’est aussi le cas de l’hebdo qui a publié cette aventure en Belgique [4].
Rapidement introuvable en librairie, car tiré à seulement 10 000 exemplaires [4], puis victime de la contrefaçon sur le marché noir, l'album ne sera réédité par les éditions Casterman qu'en 1973, au sein des Archives Hergé, plus de quatre décennies plus tard. Contrairement à une légende, Hergé n’a exprimé aucune réticence à cette réédition[5] et dès 1969 un tirage hors-commerce de 500 exemplaires fut offert à un demi-millier de proches du dessinateur[6], qui l’avait réclamé dès 1965.
Jamais redessinée par les Studios Hergé, cette histoire reste dans son format original, en noir et blanc, jusqu'en 2017, quand les éditions Casterman et la société Moulinsart SA, chargée de l’exploitation commerciale de l’œuvre d’Hergé, en publient une version colorisée.