Destination initiale |
Forteresse, prison, arsenal |
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Style |
Médiéval |
Matériau |
Reigate stone (en), rag-stone (en), mudstone et pierre de Caen |
Construction |
1066 mais extensions ultérieures |
Commanditaire | |
Propriétaire | |
Patrimonialité | |
Visiteurs par an |
2 741 126 () |
Site web |
Identifiant | |
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Année d'inscription | |
Critères |
Pays | |
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Ville | |
Quartier | |
Adresse |
Londres, EC3N 4AB, Angleterre |
Baigné par |
Coordonnées |
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La tour de Londres (en anglais : Tower of London[nb 1]) est une forteresse historique située sur la rive nord de la Tamise à Londres en Angleterre à côté du Tower Bridge. La tour se trouve dans le borough londonien de Tower Hamlets situé à l'est de la Cité de Londres dans un espace appelé Tower Hill. Sa construction commença vers la fin de l'année 1066 dans le cadre de la conquête normande de l’Angleterre. La tour Blanche (White Tower) qui donna son nom à l'ensemble du château, fut construite sur l'ordre de Guillaume le Conquérant en 1078 et fut considérée comme un symbole de l'oppression infligée à Londres par la classe dirigeante. Le château fut utilisé comme prison dès 1100. Il servait également de grand palais et de résidence royale. Dans son ensemble, la tour est un complexe composé de plusieurs bâtiments entourés de deux murailles défensives concentriques et d'une douve. Il y eut plusieurs phases d'expansion, principalement lors des règnes de Richard Ier, d'Henri III et d'Édouard Ier aux XIIe et XIIIe siècles. Le plan général établi à la fin du XIIIe siècle n'évolua pas malgré les activités ultérieures dans ces murs.
La tour de Londres a joué un rôle essentiel dans l'histoire de l'Angleterre. Elle fut assiégée à plusieurs reprises et son contrôle était important dans la maîtrise du pays. La tour servit d'armurerie, de trésorerie et de ménagerie, elle accueillit la Royal Mint et les archives publiques et elle abrite les joyaux de la Couronne britannique. À partir du début du XIVe siècle et jusqu'au règne de Charles II, une procession était organisée jusqu'à l'abbaye de Westminster lors du couronnement du monarque britannique. En l'absence du roi, le connétable de la Tour, une position puissante à l'époque médiévale, avait la charge de la forteresse. Durant la période des Tudor, la tour perdit son rôle de résidence royale et, malgré quelques modifications, ses défenses ne furent pas adaptées aux progrès de l'artillerie.
L'utilisation carcérale de la tour atteignit son apogée aux XVIe et XVIIe siècles lorsque de nombreuses personnes tombées en disgrâce, comme Élisabeth Ire avant qu'elle ne devienne reine, y furent enfermées. Cet usage est à l'origine de l'expression anglaise « sent to the Tower » (« envoyé à la tour ») qui veut dire « emprisonné », tout comme son équivalent français « embastillé »[nb 2]. Malgré sa réputation tenace de lieu de torture et de mort, popularisée par les propagandistes religieux du XVIe siècle et les écrivains du XIXe siècle, seules sept personnes furent exécutées dans la tour avant le XXe siècle. Les exécutions étaient généralement réalisées à la Tower Hill au nord de la tour où 112 personnes furent exécutées sur une période de 400 ans. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des institutions comme la Royal Mint quittèrent la tour pour d'autres emplacements laissant de nombreux bâtiments vacants. Les architectes Anthony Salvin et John Taylor (en) en profitèrent pour restaurer la tour et lui rendre son apparence médiévale en supprimant les structures construites après cette période. Lors des deux guerres mondiales, la tour fut à nouveau utilisée comme une prison et fut le lieu de douze exécutions pour espionnage. Après la Seconde Guerre mondiale, les dégâts causés par le Blitz furent réparés et la tour fut rouverte au public. Aujourd'hui la tour est classée au patrimoine mondial par l'UNESCO et accueille plusieurs millions de visiteurs par an.
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