Le tourisme en Sardaigne émerge timidement vers la fin du XIXe siècle en interne, puis l'île s'ouvre peu à peu aux passagers venus de l'étranger grâce aux liaisons maritimes avec le continent[1].
Le secteur touristique croît dans les années 1960, quand est fondé le Consortium Costa Smeralda par le Prince Karim Aga Khan IV, qui transforme la côte dite des "Monti di Mola" en une zone de villégiature de luxe[2].
Durant la seconde moitié du XXe siècle le secteur se diversifie fortement pour ne pas se « résumer à un chapelet de criques paradisiaques »[3] et met en valeur le potentiel de randonnée en Sardaigne. Sous la présidence de Renato Soru, un effort environnemental vise à empêcher toute nouvelle construction sur les côtes, pour mettre en valeur la richesse paysagère de l'île[4],[5],[6] et la protéger à temps de la pollution dont souffre ailleurs la Méditerranée : sur les 29 bassins versants d'eau douce, 20 sont "sérieusement affectés"[7] par les engrais azotés, phosphatés, ou nitratés, qui asphyxient l'eau par les algues[7], comme à Malte et Chypre, le dessalement assurant la moitié de l'eau douce à Malte[7]. De nombreuses alternatives au tourisme de masse voient alors le jour en Sardaigne: agrotourisme, écotourisme, découverte du patrimoine archéologique insulaire, tourisme durable autour de la transhumance. De nombreux musées sont « disséminés sur l’ensemble de l’île », qui rouvrent vers 16h30 voire 18h[8] dont des musées ethnographiques, le plus important étant à Cagliari[9], mais aussi beaucoup de sites qualifiés de « musée à ciel ouvert »[10]. Parmi les nombreuses criques de sable fin[11] au bord de « flots turquoise »[11], Cala Goloritzé[12], sur la commune de Baunei au sud du golfe d'Orosei (it), dans la province de Nuoro, est une des rares plages classée au Patrimoine mondial de l'Unesco[11],[12], dominée de falaises de 500 m de haut et proche de Cala Luna, "étendue de sable blanc", elle aussi encadrée de falaises et bordée de grottes[12].
Le Selvaggio Blu, équivalent sarde plus du GR 20 corse[11], par les chemins muletiers sur environ sept jours[11], de Cala Sisine à Pedra Longa[11], longeant un littoral piqueté de lavande, thym, myrte, chênes et genévriers[11], peut se décliner en excursions d’un jour[11]. Un autre équivalent du GR 20 corse est le sentier sarde tracé au début du XXIe siècle.
Selon une étude publiée en 2016 [13], le tourisme représentait environ 7% du PIB régional sarde annuel[14]. En 2018, environ 3,3 millions de voyageurs se sont rendus sur l'île, 5,9% de plus que l'année précédente, dont 17% de français[15],[16]. Un ancien sentier traversant l'île du nord au sud a été « progressivement remis en état et balisé »[17]. Huit jeunes ont créé le site internet "Vas'entiero", une des variantes de la randonnée en Sardaigne, sur lequel sont répertoriés « parcours, étapes, hébergements et curiosités »[17], permettant la découverte des fromages, plantes et baies du patrimoine local[17] et la gastronomie comme les culurgionis, les traditionnels raviolis sardes[17], ou son insertion dans le patrimoine comme à la coopérative viticole de Jerzu qui, dans sa salle d’exposition, assure la promotion d’artistes comme Maria Lai, figure locale de l’art contemporain[17]. Pour venir en Sardaigne, on peut arriver en train jusqu’à Toulon, Barcelone (Espagne) ou Livourne (Italie), puis prendre le bateau jusqu’à Porto Torres, dans le nord de la Sardaigne. »n[17].
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