Emprunté au vocabulaire pastoral, la transhumance peut être envisagée comme le déplacement saisonnier du bétail d’une région asséchée et aride vers une autre plus favorable à la survie et l’épanouissement des animaux[1]. Transposée à l’activité politique, elle renvoie à l’attitude d’un acteur politique qui pour une raison ou pour une autre décide de quitter son parti pour rejoindre un autre tout en se réservant la possibilité d’y retourner[2]. Dans d’autres approches définitionnelles, le concept de transhumance politique est aussi élargi au collaborationnisme, aux alliances et à la dissidence politique[3].