Volney | |
Portrait de Volney par Gilbert Stuart[1] (Philadelphie, 1795). | |
Fonctions | |
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Pair de France | |
– (5 ans, 10 mois et 21 jours) |
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Sénateur | |
– (14 ans, 5 mois et 11 jours) |
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Membre de l’Académie française 24e fauteuil | |
– (17 ans, 2 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Claude-François Lizarde de Radonvilliers |
Successeur | Emmanuel de Pastoret |
Membre de l’Institut national Classe des sciences morales et politiques | |
– (7 ans, 1 mois et 17 jours) |
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Député | |
– (2 ans, 6 mois et 28 jours) |
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Circonscription | Sénéchaussée d'Angers |
Législature | États généraux de 1789, Assemblée nationale constituante |
Biographie | |
Nom de naissance | Constantin-François Chassebœuf de La Giraudais |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Craon, Anjou |
Date de décès | (à 63 ans) |
Lieu de décès | rue de Vaugirard, Paris |
Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise |
Profession | philosophe, linguiste, historien |
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Constantin-François Chassebœuf de La Giraudais, dit Volney, né le à Craon et mort le à Paris, est un voyageur, historien, philosophe, orientaliste et homme politique français.
Hôte dans sa jeunesse des salons du baron d’Holbach et de Madame Helvétius, il se fait connaître avec son Voyage en Égypte et en Syrie (1787). Il siège comme député aux états généraux de 1789 puis à l’Assemblée nationale constituante. Son ouvrage le plus célèbre, Les Ruines (1791), est le premier à défendre la thèse mythiste concernant les origines du christianisme.
Il échappe de justesse à la guillotine pendant la Terreur et s’exile aux États-Unis d’Amérique en 1795. Ami de Thomas Jefferson, il est soupçonné d’être un espion par le président John Adams, qui le fait chasser du pays en 1798. À son retour, il est l’un des principaux instigateurs du coup d'État du 18 brumaire. Il est un conseiller intime de Bonaparte au début du Consulat, avant de prendre ses distances à la suite du concordat de 1801. Tout au long de l’Empire, ce sénateur « idéologue », élevé à la dignité de comte en 1808, fait partie des rares et discrets opposants tolérés par Napoléon Ier. Il se rallie en 1814 à Louis XVIII, qui le nomme à la Chambre des pairs.
Membre de l’Académie française, de la Société américaine de philosophie, de la Société asiatique de Calcutta et de l’Académie celtique, il est l’auteur de recherches sur la chronologie antique et de travaux linguistiques (il a rêvé jusqu’à sa mort d’un alphabet universel).