Abraham Duquesne Marquis du Quesne | ||
Portrait d'Abraham Duquesne (1610-1688), Huile sur toile par Antoine Graincourt, Cercle militaire de Versailles | ||
Surnom | Le « Grand Duquesne »[1] | |
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Naissance | Entre 1604 et 1610 à Dieppe |
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Décès | (à 78 ans) à Paris |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de Suède |
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Arme | Marine royale française Marine royale suédoise |
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Grade | Lieutenant général des armées navales | |
Années de service | 1627 – 1685 | |
Conflits | Guerre de Trente Ans Guerre de Torstenson Guerre de Hollande |
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Faits d'armes | Bataille de Guetaria Bataille de Tarragone Bataille de Barcelone Bataille du cap de Gata Bataille d'Alicudi Bataille d'Agosta Bataille de Palerme Bombardement d'Alger Bombardement de Gênes |
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Hommages | Six bâtiments de la Marine nationale française portent son nom | |
Famille | Jean Guiton, son beau-frère Henri du Quesne, son fils Michel-Ange Duquesne de Menneville, son petit-neveu Abraham Duquesne-Guitton, son petit-neveu |
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Abraham Duquesne (puis du Quesne après son anoblissement[2]), baron d'Indret dès 1650[3] puis marquis du Quesne en 1682, né à Dieppe en 1610 et mort le à Paris, est l'un des grands officiers de la marine de guerre française du XVIIe siècle.
Né dans une famille huguenote au début du XVIIe siècle, il embarque pour la première fois sous les ordres de son père, capitaine de vaisseau . Il sert sous Louis XIII pendant la guerre de Trente Ans et se distingue en plusieurs occasions, notamment aux combats de Tarragone et du cap de Gata, mais doit quitter la marine en 1644 après avoir perdu un navire.
Pendant les troubles de la minorité de Louis XIV, il obtient de Mazarin l'autorisation de servir dans la marine royale suédoise, en compagnie de son frère. Il prend part à la guerre de Torstenson qui oppose le royaume de Suède au Danemark et se distingue au combat de Fehmarn en prenant le navire amiral du commandant de la flotte danois Pros Mund.
Rentré en France, il réintègre la Marine royale et est envoyé en 1669 au secours de Candie, assiégée par les Turcs. Il prend part à la guerre de Hollande (1672-1678) et combat à la bataille de Solebay (1672) et à Alicudi (). Mais, c'est à la bataille d'Agosta () et à celle de Palerme qu'il se distingue tout particulièrement. Il termine sa carrière avec le grade de lieutenant général des armées navales, freiné dans son avancement par sa religion qu'il refusera d'abjurer malgré l'insistance de Louis XIV et de ses conseillers (Colbert et Bossuet).