L'affaire Saint Boy commence le vendredi , lorsque le cheval Saint Boy refuse de sauter pendant l'épreuve féminine d'équitation du pentathlon moderne aux Jeux olympiques d'été de 2020, à Tokyo. Ce cheval, tiré au sort pour l'épreuve de saut d'obstacles de la pentathlonienne allemande en tête du classement, Annika Schleu, est longuement cravaché et éperonné par sa cavalière sur les conseils de son entraîneuse Kim Raisner, qui le frappe du poing. Il entame néanmoins son parcours, puis heurte un obstacle et refuse de continuer.
Les images d'Annika Schleu en larmes sur ce cheval font le tour du monde et suscitent des réactions très variées dans la presse et sur les réseaux sociaux, qui vont de l'empathie pour la pentathlonienne et qui accusent le cheval d'être « une carne », jusqu'à l'empathie pour Saint Boy, la cavalière et son entraîneuse étant accusées de maltraitance, voire de cruauté envers l'animal. Le lendemain de l'épreuve, Kim Raisner est disqualifiée jusqu'à la fin des jeux en raison du coup qu'elle a porté à Saint Boy. Des associations de protection animale demandent l'interdiction de l'équitation en pentathlon, voire l'interdiction totale des épreuves d'équitation aux Jeux olympiques.
Cette affaire pousse l'Union internationale de pentathlon moderne (UIPM) à modifier l'épreuve d'équitation : la hauteur des obstacles à franchir et la longueur du parcours sont réduites. L'UIPM annonce ensuite le retrait de l'équitation des épreuves de pentathlon moderne après les Jeux olympiques d'été de 2024. Annika Schleu et Kim Raisner sont acquittées des accusations de maltraitance animale début 2022.