Le Japon a une tradition de culture et d'obtention d'agrumes. Ces fruits sont d'origine chinoise ou sud-asiatique, mais ont été depuis longtemps modifiés ou spécialement sélectionnés pour répondre au goût japonais. Ils sont pour la plupart rarement cultivés en dehors du Japon, et restent souvent méconnus, y compris au Japon. Une centaine de cultivars sont admis par les Japonais comme purement japonais[1], ils correspondent à des utilisations diversifiées (assaisonnement, jus, plus récemment huiles essentielles, etc.) depuis les mois d'été à la fin printemps[2].
Depuis 1949, une stratégie de croisement par hybridation méthodique a permis de mettre sur le marché une nouvelle génération d'agrumes, principalement des tangors, dont certains comme le dekopon ont conquis le marché mondial[3]. Mais le dépeuplement des campagnes japonaises et la pénurie de main-d'œuvre qui en résulte pèsent sur la production d'agrume et le maintien du savoir-faire qui sont en baisse constante[4].
Au XXIe siècle, la génétique permet d'ordonner le monde très divers des hybrides homoploïdes cultivés ou sauvages des îles Ryūkyū qui méritent un inventaire séparé et qui a conduit à l'identification d'une nouvelle espèce sexuée sauvage C. ryukyuensis sp. nov[5].