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Alain Chartier ( en latin Alanus Auriga), né vers 1385/90 à Bayeux, mort vers 1430 (le ?), sans doute à Avignon[1], est un poète, diplomate, orateur et écrivain politique français, ayant écrit à la fois en latin et en moyen français.
↑Une épitaphe reproduite par Jean-Joseph Expilly (Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Paris, 1762, t. I, p. 341, à l'article « Avignon »), et qui aurait été relevée dans l'église des Antonins d'Avignon vers 1730 (et aurait disparu peu après, à la suite d'importants travaux dans l'église), a longtemps fait croire qu'il était mort en 1449. En fait, il a depuis été amplement démontré que cette date était fausse : dans ses Fortunes et adversitez, Jehan Regnier se peint, après sa libération de prison à Beauvais en mai 1433, chantant une chanson d'Alain Chartier (Triste plaisir et douloureuse joie), et il évoque clairement l'auteur comme mort (Maistre Alain, duquel Dieu ait l'ame,/ Lequel cy gist soubz une lame) ; dans son Ospital d'amours (poème non daté précisément, mais antérieur au Champion des dames, de Martin Le Franc, qui le mentionne, et qui date de fin 1441/début 1442), Achille Caulier évoque les tombes du « cimetière d'amour » où repose Alain (« Assez pres, au bout d'ung sentier,/ Gesoit le corps de tresparfait/ Sage et loyal Alain Chartier/ Qui en amours fist maint hault fait ») ; des documents du Parlement de Paris de février 1440 parlent aussi de lui comme étant mort (« Maistre Alain Chartier, tant qu'il vecut » ; voir Antoine Thomas, « Alain Chartier, chanoine de Paris », Romania XXXIII, 1904, p. 396-398). Le dernier signe de vie datable que l'on ait est la lettre latine sur Jeanne d'Arc, écrite à Bourges en août 1429 pour un ambassadeur étranger. Son grand traité moral intitulé Livre de l'Espérance, commencé en 1428/29, est resté inachevé. Il est peut-être mort dès le 20 mars 1430 (pour cette date, voir C. J. H. Walravens, op. cit.).