L'alexandrin est, en métrique française classique, un vers composé formé de deux hémistiches (ou sous-vers) de six syllabes chacun, soit un total de douze syllabes. Les deux hémistiches s'articulent à la césure, qui est le lieu de contraintes spécifiques.
Les métriciens du XIXe siècle ont cru pouvoir identifier deux formes d'alexandrin : le tétramètre, ou alexandrin classique, et le trimètre, forme particulière popularisée à l'époque romantique. On tend aujourd'hui à considérer que ces découpages rythmiques secondaires ne relèvent pas à proprement parler de la métrique et que, par conséquent, ils ne sauraient participer à la définition de l'alexandrin[1]. On ne saurait en revanche se contenter de définir l'alexandrin comme un vers de douze syllabes : les composants de l'alexandrin sont les hémistiches, et les syllabes ne sont que les composants de l'hémistiche. On lit parfois que l'alexandrin compte douze pieds, mais le terme de « pied » est impropre dans le cadre de la versification française.