Alsace-Lorraine

Territoire impérial d'Alsace-Lorraine
(de) Reichsland Elsaß-Lothringen
(gsw) Riichsland Elsass-Lothringe

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(48 ans, 1 mois et 18 jours)

Drapeau Blason
Hymne Hymne alsacien (1911–1918)
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Reichsland Elsaß-Lothringen au sein de l'Empire allemand.
Informations générales
Statut Monarchie constitutionnelle, territoire de l'Empire allemand
Capitale Strasbourg
Langue(s)

Allemand, comme langue officielle, avec la permission d‘utiliser le français comme langue d'administration et d'instruction dans les communes majoritairement francophones à partir de 1873. Langues minoritaires : italien, polonais.

Langues régionales : alsacien, francique lorrain, lorrain roman, franc-comtois
Religion Catholicisme, minorité protestante
Monnaie Goldmark
Districts 3
Arrondissements 22 (en 1890)
Communes 1 650 environ
Démographie
Population 1 874 014 habitants (est. 1910)
Gentilé Alsaciens-Lorrains
Superficie
Superficie 14 496 km2 (1910)
Histoire et événements
18 janvier 1871 Proclamation de l'unité allemande
10 mai 1871 Traité de Francfort
31 mai 1911 Adoption de la Constitution d’Alsace-Lorraine
9-22 novembre 1918 Révolution en Alsace-Lorraine
courant novembre 1918 Armistice de 1918, entrée des troupes françaises
28 juin 1919 Traité de Versailles, rétrocession à la France
Parlement
Parlement régional d'Alsace-Lorraine

Entités précédentes :

L'Alsace-Lorraine (en allemand Elsaß-Lothringen[a]) est le territoire cédé par la France à l'Empire allemand en application du traité de Francfort, signé le après la défaite française.

L'entité politique, qui a été couramment appelée Alsace-Lorraine et portait le nom officiel de Reichsland Elsaß-Lothringen, correspond au territoire actuel de l'Alsace-Moselle, c'est-à-dire les départements actuels de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.

Le traité préliminaire de paix entérinant la cession est ratifié, à la demande d'Adolphe Thiers (premier chef de l’État de la Troisième République), le par le parlement français réuni à Bordeaux ; le vote comptera 546 députés favorables à la cession, 107 contre et 23 abstentions. Les députés opposés sont essentiellement les élus parisiens et des territoires concernés et se retrouvent très minoritaires. Les élus des territoires d'Alsace et de Lorraine qui ont été cédés signent ensemble un texte de désapprobation qui sera appelé « la protestation de Bordeaux ».

Si le traité ne concerne pas l'intégralité des territoires lorrain et alsacien d'alors, il ampute la France de territoires répartis entre cinq départements de l'époque. Cette cession concerne les trois quarts de l'ancien département de la Moselle, un quart de celui de la Meurthe, quelques communes situées dans l'est du département des Vosges, les cinq sixièmes du département du Haut-Rhin et l'intégralité du Bas-Rhin. Ces territoires, qui avaient été progressivement annexés par le royaume de France entre les XVIIe et XVIIIe siècles[b], faisaient auparavant partie du Saint-Empire romain germanique.

Bien qu'une petite partie de l'Alsace (l'arrondissement devenu Territoire de Belfort) et la plus grande partie de la Lorraine soient restées françaises, un grand nombre de rues, avenues, boulevards, places et cours ont été baptisés du nom « d'Alsace-Lorraine » dans la France entière dès 1871, en mémoire des régions perdues. Sur la place de la Concorde à Paris, la statue représentant la ville de Strasbourg fut fleurie et voilée d'un drap noir jusqu'à l'armistice de 1918.

Dès les premiers mois de l'intégration des territoires à l'Allemagne, se constitua en France une mouvance politique qui se donna pour objectif de les reconquérir un jour. Le revanchisme, qui naquit plus tôt en Allemagne, et qui attribuait le démembrement et le retard du monde allemand aux conséquences néfastes du traité de Westphalie et des guerres napoléoniennes, se conjugua alors dans une version française très virulente. L'esprit de revanche contribua largement à préparer le terrain qui aboutit par la suite à la guerre de 1914-1918, puis à celle de 1939-1945.

Aussi, le cas de l'« Alsace-Lorraine » (1871-1919) (plus précisément appelée Alsace-Moselle par la suite), devint l'enjeu et le réceptacle séculaire de passions nationalistes rivales entre la France et l'Allemagne. Ces territoires avaient déjà fait l'objet de francisations et de germanisations successives par le passé, au gré de conquêtes et d'appropriations antérieures à 1870. Cette histoire doit donc être contextualisée, et examinée avec circonspection et recul critique, les divers récits historiques ayant longtemps été tronqués et manipulés de part et d'autre pour servir les causes nationalistes, justifier les guerres et les excès commis aux dépens des populations lors des diverses conquêtes ou reconquêtes.
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Alsace-Lorraine

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